LES TALKIES WALKIES CHEZ LES SCOUTS
Source : https://www.reteviskids.com/Blog?pageIndex=6
Les talkies
walkies PMR446 ou CB (cibi) peuvent être très utiles dans les mouvements de
jeunesse d’un point de vue sécuritaire et ludique. Une des valeurs du scoutisme
est de savoir se débrouiller dans la nature, le respect, l’aspect ludique,
l’entre-aide et l’aide aux autres.
JEUX
Lors des jeux, les scouts doivent savoir décoder des messages en morse ou codés : communiquer avec des moyens simples.
Les talkies walkies permet de développer des aptitudes de communications dans certains jeux tactiques dans les bois par exemple. Les scouts apprennent à se servir d’une radio et à communiquer entre eux. Le mode de communication semi-duplex radio (1 station parle à la fois) oblige une certaine discipline pour être utilisée correctement et enseigne la notion de respect de l’écoute.
On peut intégrer les talkies walkies dans un tas de jeux :
-
Jeux tactiques militaire comme les jeux d’approches, jeux du
drapeau, jeux de piste, airsoft, traque, …
Le principe est d’avoir au moins deux camps adverses dont chaque équipier
possède un talkie walkie. Les talkies walkies du camp 1 sont sur un canal, et
camp 2 sur un autre. Les membres du camp communiquent entre eux. Les règles du
jeu varient selon le scénario.
- Chasse au renard
Le principe est de cacher un émetteur radio dans un bois. Plusieurs équipes
équipées d’un récepteur radio doivent trouver l’émetteur grâce à la force du
signal et par triangulation. Le gagnant est celui qui trouve l’émetteur en
premier.
Ce jeu développe des connaissances plus accrues en radiocommunication, en
goniométrie, en orientation. Ces techniques sont utilisées par les
radioamateurs pour la recherche de victimes d’aéronef par exemple. C’est aussi une
initiation au radioamateurisme.
- Dispositif d’intervention terrain type police, Croix-Rouge
Plusieurs
équipes de secours sont réparties sur un territoire. Un poste de commandement
donne des instructions aux équipes. Elles exécutent ainsi des missions
précises.
Il faut réaliser un scénario d’exercice d’intervention catastrophe avec
plusieurs victimes, des messages à décoder, des secouristes, …
Le but d’un tel exercice est de former les scouts au réseau dirigé et à la
procédure radio utilisées par les services professionnels. Ils développent
aussi des aptitudes à devoir transmettre des messages de manière fidèle sans
interprétation. Cela forme aussi à la radio en évènementiel.
Cela initie aussi à l’importance de la radio en cas de catastrophe comme alternative aux moyens classiques : GSM, 4G et internet.
SECURITE
Les talkies walkies ne se limitent pas qu’aux seuls jeux. Ce sont des appareils de télécommunications. Ils peuvent rendre de très nombreux services dans pleins de cas. Il est complémentaire au GSM dans de très nombreux cas.
Encadrement pour le staff
Les talkies walkies peuvent être utilisés au sein d’un staff pour une communication directe de groupe lors des promenades, jeux, … afin de pouvoir se coordonner plus efficacement. Une alerte peut ainsi être lancée et toutes les stations l’entendent en même temps.
Quand le GSM ne fonctionne pas …
Lors de certains jeux de débrouille, les scouts se retrouvent seuls dans la nature (selon un scénario et des règles bien établis !) avec pour seul moyen de communication un GSM. Or, la couverture n’est pas garantie à 100%.
Il faut équiper chaque groupe d’un talkie walkie en plus d’un GSM comme alternative de communication. Le responsable de l’équipe se doit d’être toujours à l’écoute de sa radio comme de son GSM. Le staff convient d’un canal et d’une procédure d’appel. Lorsque qu’une équipe a besoin d’aide, elle va d’abord utiliser son GSM. S’il n’y a aucune couverture, il lancera appel à la radio. Il faudra lancer appel à intervalle de 15 minutes et chercher un point haut. Ne jamais éteindre la radio. Lors d’une éventuelle battue, le staff lancera plusieurs appels. L’équipe recherchée finira toujours par recevoir un appel lorsque le staff se rapprochera d’elle.
Aussi, une radio allumée permet de retrouver une victime inconsciente cachée dans un bosquet par le son qu’elle produit lors de son approche. Le staff émettra un signal de sonnerie et pourrait entendre ce signal. Comme quand on recherche un GSM perdu.
QUELS TALKIES WALKIES ?
PMR446
Les talkies walkies PMR446 que l’on trouve chez Decathlon par exemple.
Ils permettent une portée de 1 à 5 km selon le terrain, plus de 10 km à vue. Ils ont 8 ou 16 canaux + 38 sous-canaux (CTCSS). Ils sont tous compatibles entre eux. Ils coutent à partir de 30 € la paire. Ils sont généralement vendus avec des accessoires : micro déporté, oreillettes, chargeur, …
Ils ont une autonomie de veille de facilement 10h. 2 à 3 heures de communications.
Ils sont de petites tailles pour la plupart des modèles (facilement intégrable dans un sac).
Ils sont libres de licence. Les canaux appartiennent à tout le monde !
PLAN DES CANAUX
Il existe une convention non officielle des canaux PMR446
CH 1 CTCSS 12 : coordination secours
CH 3 CTCSS 33 : Prepers et survivalistes
CH5 : SCOUTISME
CH7 CTCSS 7 : RRM – Radio pour les randonneurs
CH8 : canal d’appel
grand public et pour lors des catastrophes
Par non officielle : la norme européenne PMR446 met à disposition 16 canaux radio libres sans aucune affectation : les canaux appartiennent à tous ! L’affectation ci-dessus est plutôt le fruit d’une longue concertation, d’initiatives et d’habitudes prises de plusieurs utilisateurs avancés du PMR446. Le but est un peu d’uniformiser les usages.
UTILISATION
On règle les talkies walkies sur le même canal et sous canal. Par exemple, CH5 pour les scouts.
On appuie sur le PTT (Push To Talk) pour parler selon le principe de l’alternat (ou semi-duplex) !!! Une seule station émet à la fois pendant que les autres écoutent. On lache le PTT une fois la phrase bien finie.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Duplex_(canal_de_communication)
On demande si le canal est libre avant de commencer toute communication. Si personne ne répond, on reste sur le canal, si non, on va sur un autre canal.
On parle à 10 cm du micro de manière normale en articulant bien.
On tient la radio à la main l’antenne bien dégagée. La radio fonctionne mal contre le corps (à la ceinture par exemple).
On laisse un blanc de 2 secondes entre chaque passage. Cela permet à une autre station de s’insérer dans la conversation.
DEONTOLOGIE ET LA LOI
Le PMR446 appartient à tout le monde : cela veut dire qu’il y a plusieurs utilisateurs et il faut se respecter les uns les autres. Personne n’a de droit exclusif.
Le maître mot est la courtoisie !
Si un canal est occupé, on va ailleurs.
On se doit de garder une certaine retenue et une discrétion. On ne divulgue pas d’informations sensibles comme des noms de famille, des adresses, des numéros de téléphone privé, … On ne parle pas sur quelqu’un. On reste poli. Tout le monde entend ce que vous dites ! Parler à la radio est comme crier très fort dans la rue !!!
La norme PMR446 stipule l’utilisation de talkie walkies portatifs
CE alimentés sur batteries ou piles avec antenne non démontable, puissance
d’émission de 0,5W sur 16 canaux entre 446 et 446,2 MHz. Les relais
automatiques sont interdits. Toute connexion à un réseau public est interdite
(GSM, internet, Zello, …). Les communications sont non cryptées et non codées.
QUELQUES CONSEILS D’UTILISATION
Propagation des ondes radio
Les talkies walkies émettent des ondes radio. C’est un signal électromagnétique qui se propage dans l’espace. Les ondes radios obéissent aux mêmes lois physiques que la lumière. Elles sont atténuées par les obstacles, les collines, les bâtiments, … Elles se réfléchissent aussi sur certains objets.
Source : http://www.crd.uba.be/Propagation%20HF_fichiers/image008.gif
Le PMR446 est dans la bande UHF pour une fréquence de 446 MHz. La portée varie selon l’environnement :
· A vue sans obstacles (entre deux sommets) : plusieurs dizaines de km. Dans certains cas, elle dépasse les 100 km.
· En terrain dégagé plat avec un ou l’autre arbre (steppe, zone agricole) : 5 à 10 km.
· Forêts denses plates : 1 à 2 km selon l’humidité et la quantité du feuillage.
· Zone résidentielle plane avec des maisons 2 étages : 2 à 3 km.
· Zone urbaine plane avec building : 500 à 1 000 m. Elle peut être réduite à 300 m dans les bâtiments en béton armé.
· Portée efficace quelques soit les conditions : 150 m.
Pour avoir la meilleure portée, il faut se placer sur un terrain dégagé ou en hauteur. On tient la radio en main avec l’antenne bien dégagée.
Lorsque la liaison devient difficile, il faut changer la position de la radio afin d’avoir le meilleur signal. Bien garder la position.
Accus et piles
Piles (accus) rechargeable AA NiMH
Accus propriétaire Lithium-Ion
Les accus et les piles doivent être traités avec soin. On doit faire des cycles de charge et décharge complet : on les recharge à 100%, on les décharge jusqu’à 10 %. On les stocke hors de la radio lors d’un rangement de longue durée.
Les talkies walkies possèdent soit des piles rechargeable NiMH format AAA ou AA, soit un accus propriétaire. Pour les modèles avec piles, on recharge les piles soit avec un chargeur externe, soit par câble USB. Les accus propriétaires se rechargent sur le socle de la radio ou par USB.
Piles
Il est préférable d’acheter des PMR446 à piles car ils peuvent fonctionner avec n’importe quelles piles du marcher (alcalines ou rechargeables). Les piles fournies d’origine sont souvent de mauvaises capacité (600 mAh). Il est conseillé d’en acheter d’autres de capacité plus grande (au moins 2000 mAh pour du AA et 900 mAh pour du AAA) afin d’avoir une bonne autonomie. Il est aussi vivement conseillé d’utiliser un chargeur à part prévu pour les piles et non celui de la radio.
Côté autonomie, comptez facilement 20 h de veille avec 4 accus AA NiMH 1,2 V de 2000 mAh et 4 à 5 heures d’émissions. 10 h de veille avec 4 accus AAA NiMH 1.2 V de 900 mAh et 2 heures de conversation.
Accus propriétaires
Pour les accus propriétaires, il ne faut pas s’inquiéter de leur qualité. Ce sont des accus au Lithium le plus souvent très performants. Ils sont très légers. Ils ont de très bonnes capacités (entre 1500 et 3000 mAh). Le seul souci est qu’ils ne sont pas standard : il faut absolument utiliser le socle de chargement fourni avec la radio et les accus de la marque. Côté stockage, on les stocke hors de la radio lors d’une longue période sans utilisation. Les accus lithium demande un peu plus de soin que les Ni MH car leur chimie les rend facilement inflammables. Cela veut dire qu’on les stocke avec soin à l’abris de la lumière et de la chaleur entre 15°C et 25°C. On ne les recharge que sur le socle fourni d’origine !
L’autonomie est la même qu’avec des accus NiMH AA 2000 mAh : minimum 20 heures de veilles et 4 à 5 heures de communication.
Règles générales des accus et piles
On réalise des cycles de charge complet : 10 à 100 % pour le Ni MH, 10 à 90 % pour le lithium.
On les stocke dans un endroit tempéré (15 à 25 °C) à l’abris de la lumière et de la poussière. On fait une recharge d’entretien tous les 6 mois lors du stockage de longue durée.
En utilisation, on veille à ne pas exposer la radio au soleil, à l’eau (surtout salée), surtout pour les accus au lithium ! Si l’utilisation est intensive, la radio chauffe, c’est normal. On la laissera refroidir un peu.
Tactique
Il faut prévoir au moins 2 jeux d’accus par radio. Cela permet d’avoir une plus grande autonomie si on a pas d’électricité à disposition. Aussi, lorsqu’un jeu recharge, l’autre peut être utilisé par la radio.
Une règle d’or : On démarre son parcours toujours avec une radio chargée à 100 % !!!
Cela veut dire que l’on veille à recharger sa radio avant de
partir en randonnée. Mais il faut respecter le cycle de charge et décharge.
FONCTIONS DES RADIOS PMR446
Scan
Il s’agit d’une fonction de scannage des canaux. Sur les postes pros, il peut être régler à la place du ch16.
Squelch
Fonction qui supprime le souffle (bruit blanc) de la radio. Quand la force d’un signal radio reçu dépasse le seuil squelch, celui-ci se met à l’écoute de la fréquence et permet d’entendre l’interlocuteur. Il est en général réglable à l’aide d’un potentiomètre ou électroniquement. Son niveau sera choisi judicieusement tel qu’il sera le plus bas possible sans entendre le souffle.
Sonnette et vibreur
Les PMR446 et LPD possèdent des mélodies utilisées comme sonnerie pour appeler les stations. En appuyant sur le bouton de sonnerie, cela envoie la mélodie que les ondes. Toutes les radios sur le canal l’entendent.
Vox
Cette fonction permet d’enclencher le micro automatiquement dès qu’un son fort est émis à proximité du poste.
CTCSS
Tonae sous-audible transmise en même temps que la voix. Elle permet de créer 38 sous-groupes. Dès que le récepteur capte le tone, il ouvre le squelch.
DCS
Tone digital sub-audible transmis en même temps que la voix codé en FSK. Il permet de créer 83 sous-groupes. Dès que le récepteur capte le tone, il ouvre le squelch. Le DCS est plus fiable que le CTCSS : il n’y a pas d’enclenchements par erreur.
Monitoring
Le mode monitoring consiste à ouvrir le squelch, donc entendre le souffle et les signaux plus faibles. Dans les cas de limite de portée, on capte un signal trop faible pour le squelch, mais toujours intelligible pour nous. Pensez à l’ouvrir lorsque que votre correspondant devient trop faible. Vous le comprendrez toujours.
Scrambler
Mode analogique par inversion de fréquence permettant de brouiller la conversation. Elle peut être pratique contre les curieux, mais n’est en rien un cryptage efficace.
Roger beep
C’est le beep que vous entendez à la fin de chaque passage.
PROCEDURE RADIO
La procédure radio est la manière dont un échange radio s’opère. Elle est utilisée dans tous les milieux professionnels, amateur et militaires.
Exemples
Exemple entre des personnes qui se connaissent :
Charles veut parler à Thomas.
« Thomas pour Charles. Me reçois-tu ? »
« Charles pour Thomas. 5 sur 5. »
« Peux-tu apporter 2 barils de pétroles à Jacques svp ? »
« Pas de soucis. Terminé. »
On donne de nom de son
correspondant AVANT le sien. C’est pour que la personne à l’écoute sache qu’on
l’appelle.
Exemple entre un policier et sa base.
Equipe 1 doit appeler son poste de commandement.
« PC, ici ECHO 1. OVER. »
« ECHO 1, ici PC, J’écoute. OVER. »
« PC, ici ECHO 1, signalons un fugitif dangereux en possession d’une arme au point ALPHA 34. OVER. »
« ECHO 1, ici PC. ROGER OUT. »
PC, ECHO 1 sont les indicatifs des stations. Un indicatif est un nom qu’on donne à une station : ECHO 1, EQUADOR, ON4JK, ...
On donne toujours l’indicatif du correspondant AVANT le sien.
OVER = à vous. ROGER OUT = Compris. C’est termes font partie de la procédure radio standard pour tous les corps de métiers professionnels comme la police, les secouristes, l’armée et les radioamateurs.
ECHO = E en alphabet OTAN.
Voici les principaux termes utilisés :
|
Expression |
Signification |
|
Over |
A vous. |
|
Roger |
Bien compris. |
|
Roger Out |
Bien compris et terminé. |
|
Affirmatif |
Affirmatif |
|
Négatif |
Négatif |
|
Sitrep |
Un bilan de la situation sur place |
|
Break |
Demande d’interruption |
|
Radio Check |
Demande d’un report radio |
|
Wait |
Attendez un instant |
|
Wilco |
J’ai bien compris et j’exécute |
|
MAYDAY (3 fois) |
Message de détresse impliquant la vie d’une personne |
|
PAN PAN |
Message d’urgence demandant une assistance immédiate |
|
Avez-vous copié ? |
Avez-vous entendu le message ou compris ? |
Cliquez ici pour les termes utilisés dans la procédure radio et des informations complémentaires : http://www.on3mee.be/telecom/telecom_radio_public_et_pro_procedure_radio.pdf
Alphabet OTAN
L’alphabet OTAN est utilisé pour épeler des mots difficiles. Les termes de cet alphabet ont été choisi pour ne pas confondre les lettres (B et P par exemple), ce dans toutes les langues. Il est très important de la connaître pour transmettre une information fiable. On peut même l’utiliser au téléphone pour épeler un nom ou une rue à un service 112.
REPORT RADIO ou RADIO CHECK
Faire un radio check, c’est demander un report de 1 à 5 sur la qualité audio de la liaison à son correspondant.
1 = Liaison difficile, on comprend difficilement
2 = Liaison médiocre, mais on comprend
3 = Liaison moyenne, on comprend
4 = Liaison bonne, on comprend
5 = Liaison excellente, comme le téléphone.
On fait toujours un radio check de routine afin de s’assurer de la qualité de la liaison.
CODE Q
En radiotélégraphie, le code Q était utilisé pour transmettre des messages de liaisons sur 3 lettres.
Voici les principaux codes utilisés chez les radioamateurs et les cibistes.
|
Code Q |
Signification (dérivée en CB et radioamateur) |
|
QSO |
Rendez-vous en fréquence |
|
QRT |
Arrêter ses émissions |
|
QRM / QRN |
Interférences |
|
QRG |
Fréquence |
|
QSL |
Accusé de réception |
|
QRO |
Signal clair (dérivé : sympathique) |
|
QSY |
Basculer sur une autre fréquence |
Voici le code Q complet et officiel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Q
LANGAGE CB
Les cibistes et radioamateurs utilisent un jargon particulier :
73 = bonjour
144 = aller au dodo
88 = Bonjour à votre entourage
Bon gastro = Bon repas
Les bons chiffres = amicalement
QSO = contact
Boite à image = radar
YL = jeune femme (opératrice)
OM = vieux monsieur (opérateur)
Plus d’informations ici : http://alainfrancis.free.fr/abrevetcodeQ/lecodeQ.htm
LA CB
LA CB (cibie) est une radio mobile que l’on trouve principalement à bord du véhicule. Elle permet aux automobilistes et aux camionneurs de parler entre eux directement. La bande CB est aux alentours des 27 MHz et comporte 40 canaux.
La puissance est de 4 W. On module en AM et en FM. La AM offre une meilleure portée. La FM offre une excellente qualité audio et peu de parasites.
La portée est de 15 à 20 km entre deux stations mobiles, 50 km en station fixe.
La CB fonctionne comme un PMR446. On règle le canal. On parle ensuite en appuyant sur PTT du micro déporté (mike en langage CB).
Elle s’alimente en 12 V sur la batterie de la voiture ou sur une batterie portable 12 V. On enroule le câble d’alimentation autour d’une barre de ferrite pour atténuer les interférences du véhicule. On connecte une antenne ¼ onde (2,75 m) à base magnétique posée sur le toit du véhicule. Il existe des antennes plus petites, mais on perd en performance.
Avant de l’utiliser, on mesure le TOS (retour d’onde stationnaire) de l’antenne. Il doit être inférieur à 1,5. S’il est trop mauvais (supérieur à 3), on risque d’endommager l’émetteur à cause du retour d’énergie. Une fois le TOS mesuré, on peut utiliser la CB.
On peut utiliser la CB aussi en station fixe. On alimente le poste mobile avec une alimentation régulée 220 VAC- 12 VDC. On utilisera une antenne fixe bien dégagée sur le toit de la maison ou dans le jardin. En scoutisme, on se contentera d’une antenne simple dans un champ.
Il existe des portatifs CB (talkie walkies).
Ils sont plus encombrants que les PMR446. Leur portée varie entre 1 à 3 km avec la petite antenne. Elle peut atteindre 5 à 10 km avec une antenne télescopique de 1 m au moins. La CB portative sert uniquement à entrer en contact avec les mobiles et à faire des liaisons de longues distances avec une antenne adéquate. Mais elle est peu pratique.
Elles s’alimentent avec 8 piles AA ou un accus propriétaire. On a une autonomie de quelques heures.
Le band planning est le suivant :
CH9 = Urgence
CH19 = Canal d’appel
Plus d’informations ici : http://www.on3mee.be/telecom/quelques-moyens-telecom-alternatifs.htm au chapitre « CB ».
POURQUOI PARLER DE LA CB ?
La CB est apparue bien avant le PMR446. C’est la Citizen Band (CB) ou bande des citoyens. C’était la seule méthode de télécommunication libre pendant une longue période. Le scoutisme est étroitement lié à la CB.
Malgré qu’elle soit vieille, la CB possède de nombreux avantages que n’a pas le PMR446. Les principaux avantages sont la moyenne portée et le fait que les liaisons radio ne doivent pas être à vue comme en PMR446. A 27 MHz, les ondes sont plus longues (11 m contre 70 cm en PMR446). Elles se propagent bien mieux dans les fonds de vallées. En CB, vous pourrez communiquer en ayant une colline entre deux stations, pas en PMR446.
C’est important de parler de la CB dans le scoutisme car certains campements sont dans des zones éloignées de tout. La CB est le seul moyen libre permettant d’avoir des contacts de moyenne distance (20 à 30 km) sans être forcé d’aller sur un point haut. Le camp peut s’équiper d’une CB fixe au staff et de quelques CB dans les véhicules. Cela permet au camp de communiquer avec les véhicules.
Un ou deux portatif est aussi une bonne idée si une équipe doit communiquer avec le camp. Elle déploiera l’antenne télescopique au maximum dans un lieu dégagé.
Elle permet aussi de communiquer avec d’autres stations comme les camions, des agriculteurs, …
PREPARER SON PLAN DE
TELECOMMUNICATION POUR UN CAMP
Source : https://studentacademy.be/le-ce1d-comment-se-preparer/
En premier lieu, il est indispensable d’avoir au moins un GSM en bon état de fonctionnement et avec assez d’accus sur le camp. Le GSM est le premier moyen à utiliser pour appeler les secours. S’il échoue, et ce cas peut arriver plus souvent qu’on ne le croit, on passe au plan B : la CB ou le PMR446.
Cependant, il faut préparer son plan B.
En effet, équiper son camp d’une seule CB et croire que l’on va avoir un contact tout de suite est faux. Il y a bien des cibistes ça et là. Mais il n’y en a pas assez pour dire qu’on fera un contact à chaque fois. Vous risquerez de faire choux blanc plusieurs fois de suite. Pareil pour le PMR446. Le petit bonheur la chance n’a pas sa place.
Si rien n’est préparé et qu’il n’y a aucun moyen de télécommunication, le mieux est d’utiliser son véhicule et d’aller chercher de l’aide.
Il faut un peu organiser son utilisation.
Premièrement, on va s’arranger pour avoir une personne extérieure à portée du camp qui veillera sa CB ou son PMR446 et qui possède un téléphone. Le mieux est plusieurs personnes pour élargie les horaires de veille. Cela peut-être une connaissance, la famille. Etablissez un QSO de routine par jour à heure fixe en soirée pour vérifier le fonctionnement de la radio. En cas de pépin, la personne saura appeler les secours. La personne peut aussi être le propriétaire du champ.
Deuxièmement, signalez-vous auprès des agriculteurs, camions de terrassement et fermiers du coin. Ils sont souvent équipés en CB à bord du tracteur. Demandez-leur les canaux sur lesquels ils communiquent. Comme ça, en cas de pépins, ils peuvent éventuellement relayer un appel de détresse. En vous présentant avant le camp, ils savent à qui ils ont affaire et ne croiront pas à un plaisantin.
Troisièmement, scannez les canaux de temps en temps en CB et PMR446 afin d’écouter s’il y a des stations régulières : des agriculteurs, des ouvriers, … Scannez aussi les CTCSS. Cela permet de savoir s’il y a des utilisateurs sur qui compter au cas où. Entrez en contact avec eux de manière amicale pour tisser des liens.
Côté langue, en premier, on parle la langue de la région (français en Wallonie, flamand en Flandre). En deuxième lieu, il est indispensable de savoir un peu parler anglais.
En CB, les langues le plus parlée sont l’allemand, l’italien et les langues de l’est (polonais, roumain, …).
EN CAS DE DETRESSE
On tente d’abord d’appeler le 112 ou son chef avec son GSM. On veille à avoir un GSM bien chargé !
Si cela échoue, on passe au plan B : le PMR446 et/ou la CB.
On lance appel sur le canal convenu (par exemple CH 5 pour les scouts) jusqu’à obtenir une réponse. Les autres stations se doivent d’être à l’écoute de leur radio et le staff de faire une patrouille en véhicule à moins d’1 km.
Dans le cas désespéré où le GSM ne passe pas ou qu’il est cassé et que personne ne répond sur le canal convenu, que la victime ne peut pas se déplacer et que vous ne pouvez pas la quitter, lancez appel sur tous les canaux. Ecoutez aussi si vous ne captez pas d’éventuelles conversations et essayez de vous y insérer. On recommence l’opération tout le temps. Il ne faut rien lâcher. On lance appel :
-
en CB en premier lieu sur le CH9 (canal
d’urgence), puis CH19 (canal d’appel).
- en PMR446, CH8 (canal d’appel) et CH 7-7 (canal RRM randonnée).
Parlez en Anglais si personne ne vous répond en français.
Dans tous les cas, si une personne peut se déplacer, il faudra absolument qu’elle se sépare du groupe afin d’aller chercher de l’aide. On l’équipera d’un PMR446 et d’un GSM. Elle ira soit chercher quelqu’un, soit un endroit où on capte du réseau GSM ou le PMR446.
En principe, on ne se promène pas tout seul ! Il faut être à plusieurs :
- Un qui s’occupe de la victime
- Un qui s’occupe de la radio ou du téléphone
- Un qui part éventuellement chercher de l’aide ou du réseau GSM. On équipe cette personne d’une autre radio pour rester en contact avec le reste de l’équipe.
- Les autres sécurisent la zone.
EXEMPLE DE PROCEDURE
Avant le jeu :
· Faire un briefing avant le jeu.
· Expliquer comment on utilise la radio.
· Fixer un canal commun : PMR446 CH5 par exemple.
· Convenir d’un code d’alerte : « MAYDAY MAYDAY MAYDAY »
· Convenir d’un code de rassemblement : « FIN DU JEU MAINTENANT ! RASSEMBLEMENT »
· On prévoit un lieu de rassemblement en cas de problème et pour la fin du jeu. Un chef doit rester à cet endroit.
· Ne surtout pas faire de canulars !!!
Pendant le jeu :
Les stations parlent entre elles normalement. On laisse le canal libre au maximum. Les seules communications sont des radios checks réguliers et des messages utiles. Les équipes doivent être à l’écoute permanente de leur radio.
Un incident se produit dans une des équipes.
On garde son calme. On sécurise la victime et les lieux. On applique les procédures apprises au BEPS et brevets secouriste.
On appelle d’abord le 112 par GSM, même si le GSM n’indique aucune couverture réseau ! Le téléphone va tenter de lancer l’appel sur n’importe quel réseau disponible.
On transmet le message le plus concis possible en allant à l’essentiel :
« 112, Bonjour, quelle est votre urgence ? »
« Bonjour, je suis Arnaud Leblanc, scout. (On se présente toujours très brièvement. Pas besoin d’énumérer sa patrouille, son unité …). Je vous signale une (en premier, bien dire le nombre de victimes) victime inconsciente qui respire (on renseigne toujours conscient – inconscient et respire – ne respire pas – respire difficilement) sur le chemin de Joliville BK 33 (renseigner le lieu le plus précisément possible : une adresse, une borne kilométrique d’une route ou de chemin de fer, des coordonnées GPS, un point de repère, …) suite à une chute (donner l’origine de l’accident si on la connait). Age 14 ans. Masculin. (Important de donner l’âge et le sexe de chacune des victimes) Etat grave, blessure à la tête. (décrire très rapidement ce qui se passe : brûlure, blessure, perte de sang, … Aussi communiquer une éventuelle pathologie connue de la victime : schizophrénie, épileptique, allergie, …). Aucun danger à signaler autour. (Bien renseigner s’il y a un danger imminent dans l’environnement de la victime : risque d’éboulement, risque incendie, présence d’un animal dangereux, … Ils ne faut pas créer le sur accident, les autorités doivent savoir s’il y a un risque et appeler une assistance adéquate.) »
« Nous vous envoyons une ambulance. Restez joignable. […] » […] L’opérateur vous demandera certainement d’autres informations complémentaires. On doit rester joignable.
Ensuite, on prévient le staff par téléphone.
Si le GSM ne passe pas, on lance appel au PMR446 CH5.
« MAYDAY MAYDAY MAYDAY, ici EPERVIER OVER »
Les stations arrêtent immédiatement les communications en cours. Attente d’une réponse, répétez jusqu’à avoir une réponse.
« EPERVIER, ICI STAFF OVER »
« STAFF, ICI EPERVIER, VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE SUR LE CHEMIN DE JOLIVILLE BK 33 (Ou des coordonnées GPS). ETAT GRAVE, BLESSURE A LA TÊTE. DEMANDE ASSISTANCE URGENTE. OVER. »
« EPERVIER, ICI STAFF. ON VOUS ENVOIE UNE AMBULANCE. POUVEZ-VOUS PLACER UNE SENTINELLE SUR LA ROUTE N67 AFIN DE GUIDER LES SECOURS ? RESTEZ BIEN A L’ECOUTE RADIO. OVER »
« ROGER OUT. »
On parle distinctement. On articule bien. Le message doit être le plus concis possible. Il faut aller à l’essentiel.
Lorsqu’un MAYDAY est lancé. La première station qui répond note fidèlement le message. Il faut parler distinctement afin que le correspondant puisse bien comprendre le message. Une fois le message bien transmis, la station doit appeler le 112 et transmettre toutes les informations. Les autres stations écoutent attentivement et laissent le canal bien libre. Elles peuvent apporter une aide éventuelle selon la situation.
Sur place, l’équipe applique les premiers secours comme enseigné au BEPS et brevet secouriste.
Un membre de l’équipe doit aller chercher l’ambulance sur la route la plus proche pour les guider. Il faut alors convenir du point de rendez-vous avec le 112. On met la victime en PLS si on doit la quitter.
Une fois que la victime est évacuée. On lancera l’appel :
« APPEL A TOUTES LES STATIONS, VICTIME EVACUEE. FIN DU JEU MAINTENANT. RASSEMBLEMENT. » On répète trois fois.
Les équipes rentrent au camp et restent à l’écoute radio. On éteint la radio UNIQUEMENT une fois bien rentré au camp.
Après le jeu :
·
Rassemblement : on se rassemble
au signal du rassemblement à l’endroit convenu.
« APPEL A TOUTES LES STATIONS ! FIN DU
JEU MAINTENANT ! RASSEMBLEMENT ! »
· Recharger les radios une fois au camp.
· Organiser de debriefing
Voilà un exemple de procédure à mettre en œuvre. Elle peut être adaptée, améliorée.
SOURCES D’ENERGIES POUR LE CAMP
Les camps en pleine nature sont dépourvus d’électricité. Ce manque de confort fait partie du scoutisme.
Cependant, il faut bien recharger les accus.
ENERGIE SOLAIRE
Le plus facile à mettre en place est un panneau solaire assez puissant (100 W) avec une batterie 12V et un boitier régulateur. On utilisera le 12 V comme source de tension pour alimenter tous les autres appareils :
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Chargeurs de piles NiMH sur allume-cigare (c’est du 12 V)
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Convertisseur 12V 5V USB pour recharger des GSM ou des radios équipées
d’un port USB.
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Un convertisseur DC-AC pour avoir du 220 V pour les rechargeurs qui
exigent du 220 V.
GROUPE ELECTROGENE
Un groupe électrogène peut être utilisé. Il faudra prendre des précautions particulières concernant le stockage de l’essence et de placer le groupe loin du camp à l’abris de tout combustible, à l’air libre. On ne met pas un groupe dans un champ sec. Il faudra aussi penser à la sécurité électrique.
Ils occasionnent aussi du bruit. Ce n’est pas très écologique.
C’est la meilleure source d’énergie qui offre de la puissance (2000 W) et la plus facile à mettre en œuvre.
C’est une bonne idée d’en avoir un petit de 800W pour un
besoin urgent. On le fait tourner 2 heures par exemple pour recharger les
accus.
BATTERIES, STATIONS D’ENERGIES, POWER BANK
Avoir une ou deux grosses batteries plomb 12V de voiture ou autre (gel) d’au moins 100 Ah peut servir de source d’énergie pour les besoins du camp. Vous pouvez la recharger par exemple chez le propriétaire du champ, chez un ami. Vous utiliserez ensuite l’accus pour recharger les talkies walkies, les smartphones, des lampes de poches, … Cette méthode est la moins chère : une batterie de voiture, un rechargeur secteur et un peu de câblage.
Il faut faire juste attention qu’un accu au plomb ne peut pas être déchargé à plus de 50 % de sa capacité sous peine d’être détruit. S’il a été déchargé complètement, il faut le recharger dans les 48h. Si on le stocke pour une longue durée, il faut qu’il soit connecté en permanence à un chargeur en floating ou au moins rechargé tous les trois mois.
Il faudra faire un peu de câblage.
Il existe des stations d’énergie prêtes à l’emploi que l’on recharge sur 220 v, 12 V ou sur panneaux solaire qui offre une capacité de 160 Wh voir plus. Elles sortent plusieurs types de tensions : 220 VAC, 12VDC, 5 VDC (USB). Elles ont des prises 220 V, allume-cigare et USB pour recharger directement des appareils en USB. Ils se déploient très facilement. On le pose sur la table, on allume et on branche les appareils. Malheureusement, ces appareils coûtent un certains prix à cause de la batterie au LiPoFe : 200 € pour un modèle d’entrée de gamme 160 kWh jusqu’à 3000 € pour les plus performants.
Le booster de démarrage de voiture peut aussi servir de source d’énergie. Cet appareil est en réalité une station d’énergie : la batterie 12 V au plomb peut servir à autre chose que de démarrer une voiture. On peut récupérer le 12 V sur l’allume-cigare ou via les grosses pinces. On y connecte tous les équipements que l’on veut sur l’allume cigare. Il est en général équipé d’une lampe d’appoint et d’un gonfleur de pneu (utile aussi pour les matelas pneumatiques). On les recharge sur secteur, sur allume-cigare de voiture ou avec un panneau solaire.
Ce système est beaucoup moins cher que les stations d’énergies dédiées pour la même capacité. Les premiers prix commencent à 70 € pour un 20 Ah 12 V jusqu’à 200 € pour les modèles les plus performants.
Le power bank est un élément très pratique pour recharger des appareils USB : smartphone, tablettes, talkies waklies, … On l’embarque dans le sac à dos comme une réserve d’énergie de secours.
Cela ne coute pas très cher : 10 € pour des entrées de gamme. Vous pouvez en avoir une dizaine pour couvrir les besoins du camp.
La solution qui restera toujours la plus simple J . Les piles ! Il est judicieux d’avoir un bon lot de piles AA et AAA.
CONCLUSION
Nous venons de voir comment les talkies walkies peuvent trouver leur place au sein des troupes de scouts. Ils apportent un côté ludique et peuvent servir aussi à la sécurité du groupe.
Ainsi, ne tardez pas à équiper votre troupe de PMR446 ou CB !
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA RADIO
N’hésitez pas à consulter les autres articles sur la radio de mon site : www.on3mee.be.