L E S   O N D E S   C O U R T E S

Introduction

Il existe un domaine de la radio très particulier et passionnant. La magie de cet endroit envoute ceux qui s'y aventurent. Les portes d’un monde où le lointain devient soudain proche s’ouvrent. Il garantit et crée des liens privilégiés entre une communauté, dont en apparence, le destin s’arrange pour la séparer, et sa patrie. Bienvenue dans le monde des ondes courtes !

Je vais vous présenter tout au long de cet article la magie des ondes courtes (OC). Nous commencerons d’abord avec un peu de physique et d’histoire, ensuite, nous aborderons succinctement les principaux utilisateurs des OC. Les sujets abordés seront la radiodiffusion, les télécommunications radioamateurs, les télécommunications maritimes et météorologiques, l’aide humanitaire et la CB. Le but est de vous présenter une facette de la radio qui a eu ses heures de gloires et est peu à peu oubliées aujourd’hui.

 

Histoire et la physique des ondes

Il faut bien commencer par un peu de physique et d’histoire pour avoir les idées claires sur certains termes et concepts fondamentaux. J’ai essayé de rendre ce chapitre le moins barbant possible en allant à l’essentiel. Malgré cela, son aspect peut encore paraître fort académique.

Qu’est-ce qu’une onde électromagnétique ?

         La lumière, les rayons X, les ultraviolets, les infrarouges, les rayons gamma et les ondes radios font partie de la famille des ondes électromagnétiques. Les rayonnements électromagnétiques sont caractérisés par leur fréquence f et par leur longueur d’onde λ. Ils se propagent à la vitesse c de 300 000 km/s, en ligne droite et dans toutes les directions. Tout comme une pulsation acoustique qui se propage de proche en proche par variations de la pression de l’air, les ondes électromagnétiques se propagent dans le milieu ambiant par variations du champ électrique E. Les champs sont perpendiculaires entre eux et varient sinusoïdalement et en phase.

Source : http://www.nantes-wireless.org/images/wiki/propagation%20d'ondes.gif

         On définit la longueur d’onde λ (lambda) comme étant la distance entre deux crêtes successives. En général, la longueur d’onde est la distance qu’il faut parcourir à partir d’un point de la fonction f(t), à la vitesse c, sur une période d’oscillation de la source, jusqu’au point suivant de même amplitude. L’unité de mesure est le m (mètre).

         La fréquence f est le nombre d’ondes par seconde. C’est nombre d’oscillations de la source émise par unité de temps. La fréquence s’exprime en Hz (Hertz).

         La période T est le temps qu’il faut à l’onde pour parcourir la distance d’une longueur d’onde. Plus généralement, c’est le temps qu’il faut pour émettre une oscillation de la source. Unité : s (seconde).

         Relation entre la fréquence et la longueur d’onde :

 


 

et            

         Pour un signal sinusoïdal, on a

Où A est l’amplitude, ω est la vitesse angulaire en rad/s, T est la période et φ est l’angle de déphasage.

 

Le spectre électromagnétique et les bandes radio

         Les rayonnements sont classés selon leurs longueurs d’onde sur une ligne. Ce classement s’appelle le spectre électromagnétique.

Source : http://www.astrosurf.com/luxorion/Radio/spectre-rayonnement.png

         On comprend aisément cette notion à l’aide du dessin ci-dessus. Il commence à gauche par les signaux de très grande longueur d’onde jusqu’à droite par ceux de très courtes longueurs. De gauche à droite,

Les ondes radios (ELF -> microondes) : celles qui nous intéressent,
Les infrarouges (IR) : rayonnement lumineux émis par les sources de chaleurs,
La lumière : spectre visible
Les ultraviolets (UV) : responsables des coups de soleils et de nombreux processus dans l’atmosphère,
Les rayons X : rayonnement radioactif utilisés pour les « radios » en médecines,
Les rayons gammas : rayonnement radioactif qui trouve naissance lors d’une réaction nucléaire

Nous allons nous attarder à la radio : voici le spectre radio

Bande

Fréquence

Nom

LW – LF – GO

30 kHz – 300 kHz

Longues ondes

MW – MF - PO

300 kHz – 3 MHz

Ondes moyennes

SW – HF - OC

3 MHz – 30 MHz

Ondes courtes

VHF

30 MHz – 300 MHz

Très hautes fréquences

UHF

300 MHz – 3 GHz

Ultra hautes fréquences

SHF

3 GHz – 30 GHz

Super hautes fréquences

EHF

30 GHz – 300 GHz

Extra hautes fréquences

         Les ondes courtes (HF – SW – OC) sont notre centre d’intérêt dans cet article. Il faut retenir que la bande SW est comprise entre 3 MHz et 30 MHz. Certains considèrent qu’elle commence déjà à 1600 Hz. En effet, ces dénominations sont purement conventionnelles et ne changent en rien la propriété du rayonnement aux alentours de la limite entre deux bandes.

Propriétés des ondes radios et leurs impacts

         Tout comme le son et la lumière, les ondes radios ont des propriétés physiques. Je vais les énoncer brièvement.

La réflexion : les obstacles (principalement les métaux) font office de miroir aux ondes radios (principe du radar)
La diffraction : une onde ayant une certaine longueur contourne un obstacle dont sa taille est inférieure à cette longueur d’onde
La réfraction : le passage d’un rayon radio d’un milieu à un autre fait dévier son angle
L’absorption : certains milieux composé de certaines molécules absorbent des rayonnements pour une fréquence précise (ex : les microondes sont très fortement
                    absorbées pas l’eau)       

         Les deux premières propriétés varient en fonction de la longueur d’onde (donc de la fréquence) de cette manière : si la longueur d’onde augmente, les ondes contournent les gros obstacles et se réfléchissent moins bien. On comprend pourquoi certaines bandes conviennent pour certaines applications.

L’ordre de grandeur de la longueur d’onde est une notion très importante à maîtriser: avec une onde de 10 km, on doit « penser à 10 km » et pour une microonde de 12 cm, il faut se mettre à l’échelle des 12 cm. Le dimensionnement des dispositifs et les applications sont très dépendants des deux premières propriétés, donc de la longueur d’onde. En outre, la réfraction et l’absorption ne doivent pas être négligées. A certaines fréquences particulières, elles apportent aussi leur contribution.

En ce qui concerne l’absorption, il faut savoir que l’humidité absorbe énormément les microondes. Plus la fréquence augmente, plus elle sera importante. A partir des 1000 MHz, ce facteur devient appréciable. A 2,4 GHz, fréquence de résonnance de la molécule d’eau, on peut dire qu’il est prépondérant pour la propagation des ondes. Les pertes occasionnées pour les liaisons terrestres par faisceaux hertziens peuvent être énormes par temps humide. Par rapport aux liaisons stellites, un FH reste sous de basses altitudes, là où la majeure partie de l’humidité règne. Mais on la néglige en dessous de 1000 MHz. Entre 1000 et 1500 MHz, elle commence à devenir appréciable et au-delà, c’est un facteur important à considérer ! L’allure du graphique ci-dessous démontre bien ce phénomène.

Pertes atmosphériques

 

Source : http://pageperso.aol.fr/yvesf1avy/index.html

Un bon truc : comparez la radio avec la lumière ! Une onde radio passe difficilement à travers les obstacles et elles sont régies par les mêmes lois que l’optique. Seule quelques petits détails changent (une feuille de papier ou une fenêtre n’arrête pas une micro-onde, la main d’un homme la réfléchira : NOTION D’ORDRE DE GRANDEUR) ! L’environnement est donc prédéterminent pour garantir une bonne liaison.

 

Les antennes

         Pour créer une onde radio, il faut qu’un courant alternatif de haute fréquence parcoure un conducteur : l’antenne. Le va-et-vient des électrons dans l’antenne crée un champ électrique et un champ magnétique variable à la fréquence du courant oscillant. C’est l’élément principal qui permet de capter et d’émettre un rayonnement dans les airs.

         Pour les antennes, on distingue les omnidirectionnelles et les directionnelles. Les omnidirectionnelles rayonnent dans toutes les directions et capte les signaux de toutes directions. Les antennes filaires, télescopiques, dipôles, … sont des antennes omnidirectionnelles. Elles possèdent en général un gain unitaire. Les directionnelles, quant à elles, rayonnent plus particulièrement vers une direction avec un certain angle. En réception, elles favorisent la réception d’un signal dans cette direction par rapport à une omnidirectionnelle. Elles possèdent un gain supérieur à l’unité. Les Yagis, Quagis, … sont des antennes directionnelles.

         Le gain en puissance est exprimé en dB (décibels). Cette unité est logarithmique. Pour un gain *10, on aura +10 dB. On incrémente de 10 dB chaque fois que le gain se multiplie par 10. Donc, pour un facteur *100, on aura + 20dB.

         Comme déjà abordé plus haut, la longueur d’onde détermine le dimensionnement des dispositifs : la taille d’une antenne dépend de sa longueur d’onde. On ne peut pas oublier cette règle.

         Pourquoi faut-il « ¼ onde », « ½ onde » etc …. ?

         Une antenne doit être accordée à la fréquence de travail pour que son rendement soit optimal. Si elle est désaccordée, elle ne captera pas bien le signal désiré. En émission, le retour de l’onde stationnaire sera d’autant plus grand que le désaccord sera important : une partie de l’énergie est renvoyée à l’émetteur et n’est pas dissipée dans les airs. Le rendement est très mauvais et le risque de griller le poste est présent. On peut mesurer ce retour d’onde stationnaire avec un ROSmètre. Cet appareil affiche un rapport (nommé ROS : rapport d’onde stationnaire) de 1 à l’infini. Le ROS idéal est de 1 (impossible à atteindre car c’est un cas limite). Entre 1 et 2, il sera considéré comme correcte et sans dommages pour l’émetteur. Entre 2 et 3, il vaut mieux ne pas forcer l’émission. Au dessus de 3, il est vivement recommandé de cesser l’émission, même une fraction de seconde.

         On peut accorder l’antenne à l’aide d’un coupleur. C’est un circuit d’accord LC. Grâce à lui, l’émetteur croit être branché à une antenne bien accordée. Cependant, il faut savoir qu’il y a une perte de rendement : le coupleur dissipe l’énergie superflue sous forme de chaleur. Il ne laisse donc qu’une partie à l’antenne. Il y a donc une perte dans la ligne.

Les propriétés particulières des ondes courtes

         Jusqu’à présent, on a vu tous les principes généraux aux ondes radios. Mais pourquoi s’intéresser aux SW et non aux MW et LW ? Jusqu’ici, je n’ai parlé que de la propagation dans un milieu homogène idéal avec quelques obstacles. Sur Terre, s’ajoute un autre facteur à prendre en compte : l’ionosphère.

         L’ionosphère est une couche atmosphérique située entre 80 et 500 km d’altitude avec des propriétés physiques et chimiques particulières. Cette couche absorbe et réfléchit certaines gammes des fréquences et est transparente pour d’autres. Les SW se réfléchissent sur elle. Les LW et MW sont des ondes de sol. Quant aux VHF, UHF, …, elles continuent leur course dans l’espace. Les ondes réfléchies se propagent au-delà de l’horizon visible, tandis que les VHF, UHF ne peuvent pas être captées au-delà de la courbure terrestre (100 km). ????

Source : http://www.crd.uba.be/Propagation%20HF_fichiers/image008.gif

         Une petite partie des LW (se sont majoritairement des ondes de sol) se réfléchissent sur la basse couche de l’ionosphère (80 à 100 km). La portée est de 2000 km. Les MW suivent le même phénomène, mais elles ne portent pas aussi loin : 500 km.

         Les ondes courtes, elles, se réfléchissent, d’une part, sur les couches moyennes et hautes (100 à 200 km), d’autre part, sur le sol terrestre. En rebondissant, elles parcourent le globe terrestre. La portée peut-être terriblement accrue avec un minimum de puissance (quelques W). On devine aisément tout l’intérêt qu’elles portent pour les télécommunications.

         On détermine trois zones autour de l’émetteur : la zone proche, la zone d’ombre et le lointain.

         Zone proche   : à courte distance de l’émetteur, on capte le rayonnement direct. Cette zone s’étend un peu plus loin que l’horizon visible : 50 à 100 km.
         Zone d’ombre : au-delà de l’horizon, on ne capte plus rien. Les rayons radios passent au dessus du récepteur et se réfléchissent sur l’ionosphère. Elle s’étend de 100 à 
                                500-1000-2000 km (limite variable).
         Zone lointaine : les rayons réfléchis atteignent le sol. On peut capter à nouveau le signal. L’étendue de cette zone est très variable : de 1000-2000 km à plus.
                                Une partie du rayonnement est réfléchi par le sol vers le ciel. On recommence un nouveau rebond.

La propagation varie en fonction des heures de la journée et des saisons : l’ionisation des gaz de l’ionosphère par le soleil et les vents solaires l’influence. En général, cette ionisation améliore la propagation, mais elle peut aussi l’atténuer. A un moment donné du jour, une bande de fréquence pourra être captée fortement et une autre sera totalement muette. A un autre moment, cette dernière sera privilégiée par rapport à la première. Dans la pratique, en Europe, on dit que le 80 m et que le 40 m « passent bien » le matin avant 8h30 UTC et que le 20 m est pour la fin de la matinée et le milieu de l’après-midi. Le soir, on se branche sur le 80 et 40 m. Ces observations représentent le cas général, mais la nature offre parfois des ouvertures inhabituelles et rares sur d’autres bandes : le 18 MHz, 28 MHz, … . Les basses fréquences se propagent toujours bien, mais les plus hautes sont plus timides. Au moment des cycles solaires (tous les 11 ans, l’activité solaire devient intense), les particules cosmiques du soleil renforcent l’ionisation. Cela a pour effet de promouvoir d’exceptionnelles conditions de propagations sur toutes les bandes radios.  

Les ondes VHF, UHF, SHF, … subissent des phénomènes intenses de propagation dus à la troposphère. Par exemple, dans le 144 MHz (bande RA VHF), il est possible d’établir régulièrement des contacts de 400 km. 

Résumé

Que faut-il retenir de ce chapitre sur la physique des ondes ?

·        Le lien entre la fréquence et la longueur d’onde

·        Que l’on coupe le spectre radio en plusieurs bandes de fréquences

·        Que la propagation d’un rayonnement électromagnétique dépend fortement de l’environnement et certaines propriétés

·        La notion d’ordre de grandeur : « s’adapter par la pensée» à la longueur d’onde

·       Que la taille d’une antenne est de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde, soit ¼ onde pour le dipôle.

·        Que les ondes longues, moyennes et courtes sont très fortement réfléchies par l’ionosphère.

·       Que les ondes courtes se propagent par rebonds successifs et que cela permet d’augmenter la portée.

·       Que la propagation des OC change en fonction des heures et des saisons, donc qu’il faudra changer de fréquence au cours de la journée.

·       La bande SW est comprise entre 3 et 30 MHz

 

Un peu d’histoire

                Après un petit bout de théorie académique, passons à un chapitre plus reposant. Nous allons abordés quelques évolutions de la radio depuis sa découverte jusque maintenant.

         Tout commence en 1886 quand Hertz mis en évidence l’existence des ondes électromagnétiques d’une toute autre nature. A l’aide d’un éclateur, dispositif composé deux boules d’une certaine distance émettant les ondes grâce à des arcs électriques, il créa un type de rayonnement invisible jusqu’alors inconnu. Par la suite, d’autres pionniers continuèrent les travaux d’Hertz. Au début, la détection des ondes se faisait avec des systèmes très rudimentaires comme le cohéreur de Branly (détecteur à limaille de fer). Un autre homme aussi très connu, Marconi, perfectionna le télégraphe et inventa, en 1896 le télégraphe sans fil. Il entreprit ses travaux avec Branly. En 1901, année des premiers prix de Nobel, il parvint a effectuer la première transatlantique reliant Poldhu à Terre Neuve. Il transmit ce télégramme à son collègue Branly : "MR MARCONI ENVOI A MR BRANLY SES RESPECTUEUX COMPLIMENTS PAR LE TELEGRAPHE SANS FIL A TRAVERS LA MANCHE CE BEAU RESULTAT ETANT DU EN PARTIE AUX REMARQUABLES TRAVAUX DE MR BRANLY".

         La marine et les militaires ont assez vite compris les intérêts. Dès 1901, plusieurs navires s’équipèrent de la TSF. On mit en service le code de détresse CQD. En 1906, De Forest inventa la triode. Ce fut un grand pas en avant ! Elle permit l’amplification audio et la radiotéléphonie.

         Cependant, pour la TSF, un problème commençait à apparaître : les premiers émetteurs à arc électriques émettaient sur toutes les fréquences en même temps. La distinction des stations devenait très dure. On imposa alors des circuits d’accord et un plan de fréquence.

         En 1912 eu lieu une tragédie que personne n’est prêt d’oublier : le naufrage du Titanic. Les appels de détresses en morse ont tout de même permis de sauver les naufragés qui avaient réussi à embarquer à bord des canots de sauvetages. Le nouveau code SOS fut pour la première fois utilisé. Plus facile à reconnaître et plus rapide à taper, il remplaça très vite le CQD.

         Dans les mêmes années, la téléphonie se développa très fort. On expérimenta des émetteurs pour transmettre la voix. Les postes à galènes étaient assez répandus et ne demandait pas de pile pour fonctionner. Aussi, avec l’avènement de la Grande Guerre, le progrès n’a fait que s’accélérer. On installa un système d’écoute à la Tour Eiffel. Les allemands transmettaient les ordres de guerre en clair et la France pouvait communiquer avec la Russie (avant le Grand Soir).

         Dans le courant des années 20, la radiodiffusion commença petit à petit à s’imposer. Au début, elle fut expérimentale. On y transmettait de la musique à certaines heures et des bulletins d’informations. Les premiers postes de salon à lampes apparurent. On inventa la méthode super hétérodyne. Les programmes étaient toujours transmit en direct. Les chanteurs chantaient en live. On diffusait aussi des feuilletons. Les avions furent équipés d’un poste radio pour communiquer avec les aéroports et entre eux.

         En parallèle, les radioamateurs commencèrent à s’intéresser aux OC et à les expérimenter : avec peu de puissance (QRP), ils pouvaient communiquer avec le bout du monde. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’on voyait leurs intérêts. Avant, on ne jurait que par les LW et MW. La téléphonie prenait de plus en plus d’importance par rapport à la TSF.

         Les années 30 ont été marquées par la démocratisation des postes à lampes. Ils se généralisaient et trouvaient leur place dans toutes les familles. La qualité des émissions devenait meilleurs et plus stable. L’invention de la bande magnétique permit de réaliser des reportages et la rediffusion de programmes. Mais les chansons en live étaient toujours à la mode. On développa la modulation de fréquence (FM) à titre expérimental : elle était intéressante contre les parasites. Les premières télévisions virent aussi le jour dans cette décennie. Le premier radar était utilisé à bord d’un navire pour éviter les icebergs.

         La cryptographie connu aussi un essor considérable. Les allemands utilisaient l’Enigma pour chiffrer les transmissions.

         Ensuite vint le temps de la guerre. Les 5 ans de celle-ci ont encore plus accélérer le progrès. Il fallait développer des postes plus petits et transportables sur le terrain (les fameux sac à dos J ). De nouveaux codes de transmissions apparurent. Le radar fut perfectionné par les anglais au point de pouvoir détecter un petit objet de 30 cm dans le ciel.

Dans le rayon des portatifs, Motorola confectionna le premier poste émetteur récepteur transportable à la fin de la guerre. On lui donna le nom de walkie-talkie. Le but premier était de rester en contact avec le P.C. Le poste était de taille réduite par rapport aux modèles sac à dos. Cependant, il fut très peu utiliser pour la coordination des missions entre sentinelles d’un même commando. Cette stratégie, pourtant très utilisée aujourd’hui, aurait pu encore améliorer la tactique des missions. On ne vit que trop tard des services qu’ils auraient pu rendre. Les premiers talkies walkies n’étaient utilisés que pour communiquer avec le PC et non entre deux contingents. De nos jours, la communication par ces portatifs est un atout stratégique !

Début des années 50, le transistor est né. Ce nouveau composant va révolutionner le monde de l’électronique en général. Fini le temps des lampes à la fois fragile et volumineuses. On put miniaturiser les appareils de radio et les ordinateurs. Le transistor est un composant actif semi-conducteur au silicium (au début au germanium) qui a l’avantage d’être très petit et surtout de consommer beaucoup moins d’énergie que son homologue le tube (quelques dizaines de mW contre quelques W par composant). De plus les tensions mises en jeux sont bien plus réduite : 5 ou 12 V contre 90 ou 300 V concernant les tubes. On pouvait désormais écouter les informations ou la musique partout et transporter son récepteur dans une simple poche. Cette invention fut surtout pratique à la miniaturisation des talkies walkies.

C’est aussi à cette époque que la modulation de fréquence sortit du monde des laboratoires. On attribua la bande VHF I de 88 à 100 MHz pour la radiodiffusion de haute fidélité. Le temps des parasites HF causés par des perturbations de type impulsions est quasi terminé.

En télécom, les modes numériques supplantaient le célèbre code morse. On inventa le RTTY (radio-télétype). Ces modes permettent de transmettre des télex via les ondes. Ils sont très fiables et résistent très bien au bruit. Dans les années 60 et 70, toutes les communications passaient principalement par le RTTY et les ondes courtes.

L’avènement des premiers satellites causa la diminution des transmissions en ondes courtes : on peut les plages de fréquences VHF, UHF et UHF qui offrent bien plus de canaux qu’en SW : la bande passante peu être plus large. Cela permet de transférer beaucoup plus de données.

Parallèlement, les radioamateurs qui utilisaient jusqu’à présent l’AM ont inventé une nouvelle modulation : la SSB. C’est un progrès technique énorme. L’économie de bande passante est énorme et la robustesse du signal garantie sur de plus longues distances. Aujourd’hui, c’est le mode le plus courant pour les télécommunications HF. On module par-dessus toutes sortes de modes numériques et évidemment directement la voix.

De nos jours, les SW sont de plus abandonnées au profit des réseaux satellites et filaires. Mais la bande des OC est toujours prisées par les radioamateurs, l’armée et la navigation en haute mer.

 

Les techniques de modulation

Encore un passage théorique. Mais celui-ci est plus technique que la physique des ondes.

Définition

Par technique de modulation, on parle des procédés qui consistent à moduler un signal HF. Un signal sonore capté par un micro est une variation de tension de basse fréquence BF (20 à 20 000 Hz). Le principe consiste à superposer ce signal BF à une onde radio haute fréquence HF. L’onde HF s’appelle la porteuse. La porteuse est donc modulée au rythme de la voix. Si elle n’est pas modulée, elle est pure. A la réception, il faut séparer le signal BF du HF. C’est la démodulation. La BF est alors dirigée vers un haut parleur.

La modulation d’amplitude

Source : http://www.space.gc.ca/asc/eng/educators/resources/telecom/space_age/student_sheets.asp

L’AM consiste à moduler l’onde porteuse en amplitude. Sur le schéma ci-dessus, à gauche, on distingue le signal BF et la porteuse. A droite, on a l’onde modulée au rythme du signal BF.

Ce fut le premier procédé utilisé en phonie. Il est très simple à mettre en œuvre. Par contre, il a quelques défauts : il est très sensible aux interférences de type impulsions comme la foudre et les moteurs électriques. Ces parasites affectent l’amplitude.

On représente la porteuse dans le domaine fréquentiel comme suit, divisées en deux bandes latérales :

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Porteuse

On a au centre la porteuse principale et les deux bandes latérales : la basse et la haute. La bande basse s’appelle LSB (Low Side Band) et la haute USB (Up Side Band). L’énergie est répartie de manière égale entre ces deux bandes. La majorité est comprise dans la porteuse centrale. Il y a donc une perte. De plus, comme le signal modulé est la même dans la bande haute et la bande basse, on a une perte supplémentaire. On constate donc qu’une porteuse AM est peu rentable et dissipe beaucoup d’énergie pour rien.

La largeur de bande en radiodiffusion AM est de 4,5 kHz par bande, donc 9 kHz pour la totalité de la porteuse. Cette petite bande passante explique la mauvaise qualité du son : on réduit le spectre audible à 3000 Hz. Pourquoi ce choix ? Les plages de fréquences en LW, MW et SW sont trop petites pour accueillir des stations en qualité HIFI. Il ne faut pas associer AM à mauvaise qualité de son. Pour obtenir de la HIFI, il suffit d’augmenter la largeur de bande. Pour la phonie, on compte 6 kHz de bande passante.

La bande latérale unique

Source : http://zone.ni.com/cms/images/devzone/tut/ssb-demo.JPG

Pour réduire maximum les pertes dues à la AM, on a décidé de supprimer la porteuse principale et une des deux bandes latérales (comme elles sont la copies l’une de l’autre). On ne garde ainsi qu’une bande latérale. Il n’y a pas de perte d’information utile. De plus, le rendement énergétique est bien meilleur. Ce principe de modulation, dérivé de la AM, s’appelle la SSB.

On distingue l’USB et le LSB. L’USB consiste à garder la bande supérieure et le LSB à garder la bande inférieure.

Grâce à cette modulation, on peut se contenter d’une bande passante 2 fois moindre que la AM pour une qualité équivalente. Par convention, on la réduit à 2 kHz. Cette réduction garanti une meilleure portée. Plus la bande est réduite, plus le filtre est étroit, moins le souffle sera présent. La SSB est donc la modulation idéale pour les ondes courtes : économie d’énergie et robustesse du signal à longue distance.

Cependant, pour en jouir, il faut que le récepteur soit de très bonne qualité et aie une précision de 100 Hz au minimum. Il doit parfaitement être accordé sur la même fréquence pour ne pas distordre la voix. A l’écoute, la voix apparaît robotique. Le but est la transmission et non la HIFI. Cependant, certains radioamateurs développent la SSB HIFI où on élargit tout simplement la bande passante au détriment de la performance.

 

La modulation de fréquence

Source : http://www.space.gc.ca/asc/eng/educators/resources/telecom/space_age/student_sheets.asp

Pour la FM, la fréquence de la porteuse HF varie en fonction du rythme du signal BF. L’amplitude reste donc identique. Sur le dessin ci-dessus, on remarque que les ondes (courbe rouge) sont plus rapprochées aux minima de la BF (courbe bleue) et plus éloignées aux maxima.

Ce procédé apporte beaucoup plus d’avantages que l’AM. Comme l’amplitude ne compte pas, les impulsions parasites sont aussi ignorées. La FM est donc insensible aux parasites affectant l’amplitude. Cet avantage énorme force encore plus l’abandon de l’AM. Aussi, elle perturbe beaucoup moins les équipements sensibles à la HF (tables de mixages, amplis, micros, …).

Comme pour les autres modes de modulation, la qualité du signal BF dépend de la bande passante HF : plus celle-ci augmente, plus la plage de fréquences audibles sera grande. Pour obtenir une qualité HIFI (plage de 50 à 15000 Hz), elle sera de 300 kHz. On parlera de « WFM » (Wide FM ou FM à bande large). Par contre, pour la phonie (talkies walkies, CB, …), elle sera soit de 6.25 ou 12.5 kHz. Le spectre audible sera inférieur à 3000 Hz, ce qui est entièrement suffisant pour la voix humaine. C’est la « NFM » (Narrow FM ou FM à bande étroite). L’avantage d’avoir une bande plus étroite est de réduire le souffle et par conséquent d’améliorer la réception du signal. Les postes en NFM portent ainsi beaucoup plus loin à puissance égale qu’un émetteur WFM de radiodiffusion (sur la même fréquence).

 

La stéréo

On peut émettre un signal stéréo sur les ondes. Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes. La plus simple consiste à émettre 1 canal par fréquence. Dans les années 60, Europe 1 et France Inter ont diffusés ensemble les deux canaux stéréo d’un concert de musique classique. Mais monopoliser une fréquence pour un canal est une utopie. Il fallut donc inventer un procédé qui n’utilisait qu’une seule fréquence et qui était entièrement compatible aux postes mono. On inventa la FM stéréo. D’une part, on mélange le canal gauche et droit sur la porteuse principale, ainsi, on obtient le signal mono compatible aux récepteurs mono. D’autre part, effectue la différence entre le signal gauche et droit. La fréquence du nouveau signal est de 38 kHz. Il est donc inaudible. Il est ajouté à la porteuse principale FM. On obtient donc un signal mono multiplexé d’une sous porteuse stéréo différentielle. Pour que le récepteur stéréo sache qu’il y a une sous porteuse stéréo, on ajoute une tonalité sinusoïdale continue de 19 kHz. Dès que le poste reçoit cette tonalité (un peu comme un code CTCSS), il sait que la station est stéréo. Alors, il va reconstituer lé signal stéréo d’origine. Il effectuera le somme entre le signal mono principal et la sous-porteuse 38 kHz pour le premier canal et la différence pour le deuxième.

 

Résumé

Que faut-il retenir sur les procédés de modulation ?

·        Définition générale

·       Que lorsque que l’on parle d’un signal BF, on désigne en général un signal électrique en dessous de 100 kHz. Retenez l’exemple du signal audio (entre 20 et 20 000 Hz).

·       Les diagrammes de l’AM et de la FM

·       Qu’en AM, on modifie l’amplitude de la porteuse HF et en FM sa fréquence en fonction du rythme de la voix (différence entre les deux modes)

·        Que la porteuse HF est l’onde radio principale. On la module en fonction d’un signal BF (musique, voix, …)

·       Ce qu’est la SSB. En quoi elle est plus performante que l’AM.

·        Que la FM est moins parasitée que l’AM.

·       Ne pas confondre la notion de modulation avec la bande de fréquence !!! On confond à tord la bande de la MW à la AM et la bande VHF II à la FM. On peut très bien moduler en FM sur une porteuse MW !!!!!!

·       Plus la bande passante de la porteuse HF augmente, plus le signal BF sera de meilleure qualité (on élargit le spectre audible de la BF).

·       Plus on diminue la bande passante HF, donc que plus le signal HF sera filtré en passe bas, moins il y aura de souffle, donc il sera plus robuste : augmentation de la portée.

 

Le monde des ondes courtes

Mais qui utilisent les ondes courtes ? Je vais maintenant vous présenter les différents utilisateurs de cette bande. Elle est en effet partagée par plusieurs services et communautés. Chacune d’elle mérite d’être connue.

Les radioamateurs

La classe la plus connue est bien entendu celle des radioamateurs. Le radioamateurisme est un hobby comme le modélisme ou a pêche. Ce hobby regroupe tous les passionnés de la radio. Le but est tout simplement l’expérimentation de liaisons difficiles, d’équipements artisanaux et de la conception d’antennes sur toutes les fréquences radio. Les domaines et les occupations ne manquent pas. Le radioamateur utilise les ondes radio pour son épanouissement personnel et pour apprendre la maîtrise des transmissions. On peut le considérer quelque part comme un technicien : ce domaine demande la maîtrise de plusieurs disciplines comme l’électronique, la radioélectricité, l’informatique, les techniques de télécommunications, … Ils contribuent activement au développement des radio-télécommunications. Ils doivent obtenir une licence auprès des autorités nationales de télécommunications (IBPT ou ART par exemple). Elle est délivrée à la réussite d’un examen avec un indicatif personnel et unique (identification).

  

En quoi consiste cette activité ?

Dans le cas particulier des ondes courtes, les interlocuteurs établissent entre eux des contacts vocaux, télégraphiques ou numériques. Ils tentent d’établir des records de distances et des liaisons très difficiles. Un contact lointain s’appelle DX (Long Distance). Le but recherché n’est pas de papoter, mais uniquement la prouesse technique. Certains participent même à des compétitions (contest) dont le but est d’obtenir un maximum de liaisons. Ils reçoivent des diplômes. D’autres n’étant pas intéressés par la compétition se contente de QSO (rendez-vous en fréquences) nationaux ou internationaux uniquement pour le plaisir du contact. Mais l’objectif est toujours purement technique.

Pour ceux qui ont l’occasion d’écouter des échanges, ils remarqueront qu’ils sont structurés et assez courts. En effet, les radioamateurs doivent respecter des règles et un protocole précis pour chaque contact. Ce protocole s’appelle la procédure radioamateur. Une communication n’est efficace que si elle est claire et ordonnée. La courtoisie et la politesse sont requises !!!

Les indicatifs

Chaque licencié radioamateur possède un indicatif personnel et unique qui lui est délivré par les autorités compétentes. C’est son identifiant. Grâce à lui, on peut savoir qui est le correspondant, de quel pays il provient. Tous les indicatifs d’un pays sont répertoriés dans une base de données officielle et publique. On peut la consulter pour voir si on a bien affaire un identifiant légal.

La syntaxe est la suivante : ON5HG où ON est le préfixe du pays (ici la Belgique) – où 5 un numéro permettant de spécifier par exemple la classe – HG est le suffixe personnalisable par l’opérateur. Ce suffixe est unique. On peut choisir ce que l’on veut du moment qu’il se soit pas déjà pris.

La licence obtenue doit être payée annuellement auprès de l'organisme de tutelle (IBPT). Le rôle de cet organisme est d'organiser les plans de fréquences et de faire respecter la loi, donc de garantir une bonne utilisation du spectre.

Il y a deux types de licences : celle de base et la HAREC.

La basique est limitée à quelques bandes (la HF, la VHF et l'UHF) et à une puissance de 10 W en Belgique. La HAREC est reconnue internationalement dans tous les pays membres de l'ITU (organisme mondiale de radiocommunication). Les compétences requises sont équivalentes à celle d'un spécialiste en électronique.

La procédure

Il faut d’abord s’assurer que personne n’utilise déjà la fréquence. Pour cela, il faut écouter une à deux minutes s’il n’y a pas d’activité.  S’il y en a aucune, on demande si quelqu’un l’utilise. S’il n’y a aucune réponse dans les 30 secondes qui suivent, vous pouvez l’utiliser.

Ensuite, vous lancez un appel général comme cet exemple : « Appel général 20 mètres de ON5KR. Passe à l’écoute ». La syntaxe générale est en premier de lancer un appel, de dire la bande, d’épeler son indicatif et de passer le micro. Il n’y a pas de phrases obligatoires du moment que l’on respecte la syntaxe. Voici plusieurs exemples :

« CQ CQ DX tweenty meters ON5KR. QRZ »
         « ON5KR lance un appel général aux stations 20 m. QRZ. »

On répète cette phrase jusqu’à obtenir une réponse.

S’il y en a une, le correspondant répondra simplement en citant son indicatif.

« HB9JM »

Ensuite, c’est à vous de continuer.

On commence chaque passage comme ceci. Vous citez l’indicatif du correspondant suivi du vôtre en entête de chaque passage. L’interlocuteur fera de même à son tour.

« HB9JM de ON5KR. Je vous reçois 59+30. Mon nom est ici Jean. JULIET ECHO ALPHA NOVEMBER. J’habite la ville de Lille dans le nord de la France. J’utilise un Yeasu FT707 avec une puissance d’émission de 100 W. Mon antenne est une delta loop. Le WX est nuageux et la température de 14°C. Je vous repasse le micro. HB9JM de ON5KR ».

Les informations comme le repport , le nom, la ville et le pays sont indispensables. Ensuite, on peut parler de son matériel, du temps, … Enfin de passage, on n’oubliera pas de citer les indicatifs des parties en présences.

L’interlocuteur répondra de la même manière :

« ON5KR de HB9JM. 73’s Jean. Vous êtes 50+30 sur la région de Sion dans les Alpes Suisse. Le prénom de l’opérateur est Marc MIKE ALPHA ROMEO CHARLY. J’utilise un FT990 avec une puissance de 50 W. Mon antenne est un long fil de 40 m. Le temps de ce côté est ensoleillé et la température avoisine les 25 °C. ON5KR de HB9JM. »

A ce stade, vous avez dit l’essentiel.

« HB9JM de ON5KR. Bien reçu. Je vous remets les 73’s et vous envoie la QSL via le bureau. Merci pour le contact. HB9JM de ON5KR. Terminé. »

« ON5KM de HB9JM. 73’s et merci du QSO. »

Vous pouvez soit terminer la liaison ou continuer votre échange.

Ce modèle de QSO est le plus rependu. La  plupart des contacts sont brefs et systématiques. Cependant, rien ne vous empêche de les prolonger. Les sujets de conversations resteront neutres dirigés vers la technique et le temps. Il est interdit de parler de politique, de religion et tout sujet à opinions et personnels. La politesse de même requise. Il faut garder à l’esprit que c’est la technique qui prime et non le commérage.

Beaucoup de radioamateurs se retrouvent à plusieurs le soir pour parler de leurs montages, de la propagation, … La procédure dans ce genre de conversation est beaucoup plus souple. Mais on est obligé de signaler son indicatif à chaque passage, et au moins toutes 5 minutes comme dans le modèle classique. Chaque membre du QSO (membre du groupe de discussion) prendra la parole à son tour. Le tour de micro est établi naturellement par le groupe. En pratique, on fait un tour. L’opérateur passera la parole au suivant : « […] Je vais passer le micro à ON4PRT. ON4PRT de F5RV. »

Le langage [code Q]

Dans les exemples de conversations ci-dessus, vous avez pu remarquer des mots particuliers comme QSL, QRZ , … Pour uniformiser et améliorer l’efficacité des échanges, les radioamateurs utilisent le code Q télégraphique. Ce code est un langage qui regroupe 3 lettres dont première est toujours Q. Les deux autres sont aléatoires. Le mot formé par ces lettres correspond à un terme précis de télécommunication. En voici quelques exemples les plus courants :

CODE

QUESTION

RÉPONSE

  QDM

Quel est mon relèvement magnétique ?

  QFE

Quelle est la pression atmosphérique à l' altitude de l' aérodrome ( ou au seuil de la piste) ?

  QFF

Quel est la pression atmosphérique réduite au niveau moyen de la mer ( en hpa )?

  QFU

Quelle est la direction magnétique de la piste en service .

  QNH

Quelle est la pression atmosphérique (en mbar, convertie au niveau de la mer selon les conditions de l'atmosphère standard) ?

La pression atmosphérique est…

  QRA

Quel est le nom de votre station ?

Le nom de ma station est…

  QRB

À quelle distance approximative vous trouvez-vous de ma station ?

La distance approximative entre nos stations est de… miles (ou kilomètres).

  QRG

Voulez-vous m'indiquer ma fréquence exacte (ou la fréquence exacte de…) ?

Votre fréquence exacte (ou la fréquence exacte de…) est… kHz (ou MHz).

  QRH

Ma fréquence varie-t-elle ?

Votre fréquence varie.

  QRI

Quelle est la tonalité de mon émission ?

La tonalité de votre émission est : 1 : bonne ; 2 : variable ; 3 : mauvaise.

  QRK

Quelle est l'intelligibilité de mes signaux (ou des signaux de…) ?

L'intelligibilité de vos signaux (ou des signaux de…) est : 1 : mauvaise ; 2 : médiocre ; 3 : assez bonne ; 4 : bonne ; 5 : excellente.

  QRL

Êtes-vous occupé ?

Je suis occupé (ou et suis occupé avec…). Prière de ne pas brouiller.

  QRM

Êtes-vous brouillé ?

1 : Je ne suis nullement brouillé ; 2 : faiblement ; 3 : modérément ; 4 : fortement ; 5 : très fortement.

  QRN

Êtes vous troublé par des parasites ?

1 : je ne suis nullement troublé ; 2 : faiblement ; 3 : modérément ; 4 : fortement ; 5 : très fortement.

  QRO

Dois-je augmenter la puissance d'émission ?

Augmentez la puissance d'émission.

  QRP

Dois-je diminuer la puissance d'émission ?

Diminuez la puissance d'émission.

  QRQ

Dois-je transmettre plus vite ?

Transmettez plus vite (… mots/min).

  QRS

Dois-je transmettre plus lentement ?

Transmettez plus lentement (… mots/min).

  QRT

Dois-je cesser la transmission ?

Cessez la transmission.

  QRU

Avez-vous quelque chose pour moi ?

Je n'ai rien pour vous.

  QRV

Êtes-vous prêt ?

Je suis prêt.

  QRX

À quel moment me rappellerez-vous ?

Je vous rappellerai à… heures (sur… kHz) (ou… MHz).

  QRZ

Par qui suis-je appelé ?

Vous être appelé par… (sur kHz) (ou MHz).

  QSA

Quelle est la force de mes signaux (ou des signaux de…) ?

La force de vos signaux (ou des signaux de…) est : 1 : à peine perceptible ; 2 : faible ; 3 : assez bien ; 4 : bonne ; 5 : très bien.

  QSB

La force de mes signaux varie-t-elle ?

La force de vos signaux varie.

  QSD

Ma manipulation est-elle défectueuse ?

Votre manipulation est défectueuse.

  QSK

Pouvez-vous m'entendre entre vos signaux ? Dans l'affirmative, puis-je vous interrompre dans votre transmission ?

Je peux vous entendre entre mes signaux. Vous pouvez interrompre ma transmission.

  QSL

Pouvez-vous me donner accusé de réception ?

Je vous donne accusé de réception.

  QSO

Pouvez-vous communiquer avec… directement (ou par relais) ?

Je puis communiquer avec… directement (ou par l'intermédiaire de…).

  QSP

Voulez-vous retransmettre à… gratuitement ?

Je peux retransmettre à… gratuitement.

  QSU

Dois-je transmettre ou répondre sur la fréquence actuelle ?

Transmettez ou répondez sur la fréquence actuelle (ou sur… kHz) (ou sur… MHz) (en émission de la classe…).

  QSV

Dois-je transmettre une série de V sur cette fréquence (ou sur… kHz) (ou…MHz) ?

Transmettez une série de V sur cette fréquence (ou sur… kHz) (ou… MHz).

  QSY

Dois-je passer à la transmission sur une autre fréquence ?

Passez à la transmission sur une autre fréquence (ou sur… kHz) (ou sur… MHz).

  QTE

Relèvement vrai

  QTH

Quelle est votre position en latitude et en longitude (ou d'après toute autre indication) ?

Ma position est… latitude… longitude (ou d'après toute autre indication).

  QTR

Quelle est l'heure exacte ?

L'heure exacte est…

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Q

Le langage [autres mots] 

Outre le code Q qui lui est reconnu et officiel, il y a dirons-nous l’argot de la radio. On retrouve des mots spécifiques au langage radio comme

73 : poignée de main (prononcez soixante-treize)
         WX : temps
         RX : Récepteur
         TX : Emetteur
         RF : Radio Fréquence

         Le report

         Le report est la qualité du signal reçu. On la renseigne sous la forme d’une échelle quantitative :

S1    S2    S3    S4    S5    S6    S7    S8    S9    S9+10    S9+20    S9+30

         C’est en fait le rapport signal sur bruit. Plus le S augmente, plus le signal est fort. Chaque S correspond à un niveau. En incrémentant d’1 S, on incrémente le signal de +3 dB. Un signal S1 est très faible. Un report S9+30dB est un signal excellent. Il faut savoir que les bruits parasites possèdent eux aussi un niveau : par exemple, dans une zone industrielle, il peut valoir S6. Pour se faciliter la tâche, on donnera toujours S9 ou S9+30 dès que l’on comprend aisément le signal. S’il est trop faible, en général, aucun report ne sera donné puisque l’interlocuteur ne comprend rien. Mais certains renseignent tout de même les graduations intermédiaires.

                   L’alphabet international

         Quand on doit épeler des lettres lors d’une liaison difficile, il est assez dur de distinguer un M d’un N, un B d’un P. De plus, la langue change complètement la prononciation des lettres. Alors, on a inventé un alphabet international associant à chaque lettre un mot. Ainsi, quand on entend le mot, on sait tout de suite à quelle lettre il correspond. Ces mots ont été choisis de telle sorte à ce qu’aucune confusion ne soit possible, ce dans toutes langues. C’est un standard imposé dans tous les domaines des télécoms. Toutes licenciés, professionnels, militaires, policiers, … sont obligés de le maîtriser. C’est un alphabet universel.

         Chez les radioamateurs, les indicatifs et les prénoms doivent être épelés dans cet alphabet.

Lettre

Mot code

Prononciation

A

Alpha

Al fa

B

Bravo

Bra vo

C

Charly

Char li

D

Delta

Del ta

E

Echo

Ek o

F

Foxtrot

Fox trot

G

Golf

Golf

H

Hotel

Ho tel

I

India

Innn di ha

J

Juliet

Ju liètte

K

Kilo

Ki lo

L

Lima

Li ma

M

Mike

Maï ke

N

November

Novemm beur

O

Oscar

Os car

P

Papa

Pa pa

Q

Quebec

Qué bèc

R

Romeo

Ro meo

S

Sierra

Sièè ra

T

Tango

Tann go

U

Uniform

You ni form

V

Victor

Vic tor

W

Whiskey

Ouis ki

X

X-Ray

Iks raïe

Y

Yankee

Yang ki

Z

Zoulou

Zou lou

 

         La prononciation se fait en langue anglaise. D’ailleurs, c’est la langue utilisée par défaut pour les communications internationales. Ainsi, ON5KM s’épellera OSCAR NOVEMBER FIVE KILO ROMEO.

         L’esprit radioamateur

         Jusqu’à présent, j’ai expliqué le fonctionnement général du monde des radioamateurs. Nous allons aborder une autre approche moins rébarbative.

         Comme déjà expliqué au dessus, les radioamateurs (RA) sont des passionnés de la radio télécommunication. Cette passion permet d’unir des personnes lointaines et de différentes cultures. Elles partagent le même but : aller plus loin et le plaisir de réaliser un contact rare. C’est en quelque sorte une très grande communauté conviviale. Contrairement à la pratique de la pêche, pour communiquer, il faut être deux. Le radioamateurisme apporte une certaine cohésion sociale. De plus, lorsque l’on a établie une liaison difficile, la joie est très grande.

         Le fait de pouvoir communiquer avec une autre personne sur un autre continent sans passer par n’importe quel réseau fiable (internet, le téléphone) est tout l’intérêt du radioamateurisme en ondes courtes. On ne passe pas par un relais, par un satellite, on ne « triche pas ». La voie est transmise dans les airs d’un continent à un autre. L’homme est différent des autres animaux par sa faculté à communiquer, son besoin de relations sociales. La radio permet justement de rapprocher des gens distants et d’assouvir ce besoin de communiquer. L’homme est aussi curieux et veut aller de l’avant. Le RA va de l’avant en choisissant le moment propice selon les conditions de propagations pour établir son contact. Si cela ne marche pas, on cherche à régler le problème : on améliore l’antenne, on vérifie son poste, … On recommence. Mais l’aspect, le virus, le quelque chose qui unis les RA*, ce n’est rien d’autre que la magie des ondes : c’est le pouvoir de communiquer avec un autre, d’entendre une voix d’ailleurs dans une petite boite.

         Cette magie ne se limite pas qu’aux RA seuls, à toutes les ondes courtes.

         Les ondes courtes grâce à leurs propriétés de propagations permettent ces liaisons intercontinentales entre deux personnes très éloignées (cf. théorie). Voila la raison pour laquelle elles sont si particulières.

·        L’esprit ?

         Soudain, on se rend compte que tout le monde est proche, que les frontières n’existent plus. On a un sentiment de liberté et d’indépendance. Nous ne sommes pas cloîtrer dans notre bulle.

         De la sorte, la communauté radioamateur est très attachée aux valeurs humaines, au respect et à l’entre-aide.

         Mais il faut toujours garder à l’esprit que l’aspect technique a la priorité sur tout. On est RA pour la technique, pour améliorer les moyens de télécommunications. Le contact ne sert qu’à expérimenter cette technique. On n’utilise pas la radio pour parler, mais pour améliorer ses propres connaissances ! Le téléphone et internet existent pour remplir cette fonction.

·        En cas de catastrophes

En cas de catastrophe majeure, les RA peuvent assurer un réseau de communication d’urgence. Lors d’un cataclysme ou d’un évènement grave, les télécommunications traditionnelles peuvent devenir défaillantes. Lors d’une tempête, on doit s’attendre à des coupures de courant prolongées, à des ruptures de tronçons de câbles, … Cela provoque des pannes sur les réseaux de télécommunication.

Imaginons qu’une catastrophe majeure survient …

D’une part, les réseaux les plus fragiles, les filaires comme le téléphone (ligne aériennes), tomberont en premier. En cas de tremblement de terre, ce sont les lignes souterraines qui sont touchées (téléphone, fibre optique, …). En guise de solution, on se tournera naturellement vers la téléphonie mobile, qui, si les liaisons entre les relais ne sont pas rompues, va très vite s’engorger. De plus, certaines régions isolées peuvent être très mal desservies (réseau inexistant).

D’autre part, les télécommunications des autorités civiles pourraient être très perturbées : certains relais de la police, des pompiers, … deviennent défaillants. De la sorte, certains nœuds deviennent inopérants. Cependant, les nouveaux réseaux numériques (ASTRID, …) sont prévus pour ce genre de panne grâce à leur topologie maillée. Mais, même s’ils sont plus fiables que le GSM, il ne faut jamais exclure une panne totale.

Les pannes de courant prolongées finiront par vider les batteries de secours de relais isolés, si ceux-ci ne sont pas alimenté autrement (panneaux solaires), les onduleurs, … En fin de compte, il ne nous reste plus beaucoup de choix : le téléphone satellite IRIDIUM, les liaisons militaires et les systèmes les plus simples comme la CB, les talkies walkies (VHF, UHF, PMR446) et les radioamateurs.

Parmi ces solutions, les autorités retiendront le satellite, les services militaires et les RA. Pourquoi ? Ce sont les seules bandes de fréquences où l’on peut garantir une certaine fiabilité pour les liaisons.

Comment les RA peuvent-ils intervenir ?

Tout licencié RA est au service de l’état en cas de force majeure. Les autorités peuvent réquisitionner son matériel et son aide. C’est parce que le RA est un passionné et qu’il possède une certaine expérience dans le domaine de la radio qu’il pourra mener efficacement sa mission.

Sur le plan national, au sein de certains pays, il existe des réseaux (RAYNET en Angleterre) et des collaborations (avec la Croix-Rouge de Belgique). Les RA établissent par exemple des passerelles pour ponter deux réseaux, établissent des relais mobiles sur un point haut, … On utilise les bande VHF et UHF pour établir les links. Les missions ne manquent pas. Cependant, il faut toujours garder à l’esprit que les missions consistent qu’à garantir des liaisons fiables pour dépanner les autorités, et rien d’autre. On apporte son aide sans entraver le travail des autres.

Sur le plan international, des fréquences d’urgences en HF sont attribuées :

International

15m 21,360 MHz USB

17m 18,160 MHz USB

20m 14,300 MHz USB

 

IARU Région 1 (Europe, Afrique, Milieu est de l’Asie et le nord de l’Asie)

 

40m 7,060 MHz LSB

80m 3,760 MHz LSB

 

 7110 KHz: La fréquence centrale d'urgence au 29 mars 2009

19/12/2008 à 07h16

IARU REGION 1 dans sa recommandation nrCT08 C4 REC13 déclare qu'à compter du 29 Mars 2009, la plage de fréquences allouée aux trafics d'urgence sera comprise entre 7100 et 7130khz avec comme fréquence centrale d'urgence 7110khz tous modes de transmission.

Source: IARU (via AMARAD)

On y retransmet les informations à but humanitaire des organisations non gouvernementales. Donc, il faut veiller à laisser ces canaux libres dès qu’un évènement grave survient sur la planète.

Voici un exemple d’une procédure :

Signal d'urgence

EMERGENCY WELLFARE-TRAFFIC

ATTENTION URGENCES – ATTENTION TRAFFIC D'URGENCE

 

Annonces en cas d'urgences

QUI nom et emplacement QTH de l'annonceur

emplacement du cas d'urgence ou de l'événement

(ville, village, localité, coordonnées)

QUOI événement, quelle aide est nécessaire

COMBIEN blessés, concernés

QUELLES blessures, maladies, dommages

 

Règle de priorité

Emissions radio d'urgence avant le remplacement des communications publique

et avant les émissions radio amateur

 

Source : HB9TTQ 9.2006

 

Quels sont les cas dans lesquels sont-ils susceptibles d’apporter leur aide ?

Les cas les plus fréquents sont les catastrophes naturelles : tsunamis, tremblements de terre, tempêtes, … Les autres cas concernent les crashs d’avions, certains attentats terroristes menant au chaos le plus total (le 11 septembre en autre), les guerres, …

D’un point de vue personnel, il faut d’abord se sentir utile et être prêt. Dans d’autres cas, on sera obligé d’y participer moralement. Un sinistre peut avoir lieu non loin de chez soi. S’il a lieu dans une région isolée où on est l’un des rares RA du coin, notre aide pourrait vite devenir indispensable. De plus, une connaissance géographique des lieux ne fera qu’augmenter les chances de réussites : on connait les points hauts, on peut guider les secouristes plus efficacement, … Mais l’aide se limitera dans la plupart des cas au routage d’informations. Il faut laisser les professionnels faire leur travail.

D’un point de vue pratique, il existe de nombreux cas de figures. Le premier consiste à établir des liaisons en mobile à l’aide de portatifs sur le lieu du sinistre s’il est localisé. Si l’ampleur est plus grande et que des liaisons à moyenne distance (50 à 100 km) doivent être envisagées (par exemple entre le lieu du sinistre et un QG distant), on établira des relais VHF. Soit on utilisera ceux existants déjà, soit, on en créera des nouveaux en plaçant par exemple deux voitures équipées sur deux sommets à vue. Ensuite, on utilisera la HF, soit chez soi (pour relayer les appels), soit sur place. Tout cela dépend des besoins.

Point de vue alimentation, on aura le plus souvent recourt aux batteries. On peut utiliser des groupes électrogènes, mais tout le monde n’en a pas vraiment les moyens. Le mieux est de garder quelques accus au plomb de 12 V de côté et de les entretenir. Si on a la chance d’être relié au secteur, tant mieux ! On fait avec les moyens du bord !

Comme dit plus haut, il existe déjà certaines infrastructures et des plans. Le mieux est de se renseigner au sein d’un radio club, de l’association des radioamateurs du pays ou simplement à une ONG concernée (Croix-Rouge).

Les émissions d’urgences sont prioritaires sur le reste.

Pourquoi les RA ?

Les RA sont des personnes ayant obtenu une licence grâce à un examen. Ils forment un groupe de gens sérieux aux yeux des autorités. De plus, comme la radio est leurs passions, ils peuvent aider très efficacement les services. Les bandes RA étant « calmes » sont plus appropriées pour les raisons d’urgences.

D’un point de vue matériel, ils possèdent toutes sortes de portatifs sur diverses fréquences par exemple. Ils ont toujours des batteries de réserves. Certains possèdent même des groupes électrogènes et du matériel haut de gamme. Ils connaissent beaucoup de techniques pour transmettre des documents numériques (textes, images, …).

Mais c’est aussi dans la simplicité de la liaison, du matériel utilisé et du réseau que l’on trouve la fiabilité : les communications les plus simples reposent sur un échange vocal simplex entre deux stations sans passer par des nœuds centralisés en analogique avec du matériel simple. Un émetteur HF n’a pas besoin d’être connecté à un serveur pour fonctionner, alors qu’un GSM n’est rien sans sa base. Il suffit de posséder une source d’alimentation 12 V et de monter une antenne. Comme les RA sont dispersés géographiquement, on peut établir un réseau p2p où ce sont des humains qui relayent les informations.

Voici des raisons (il y en a d’autres) pour lesquelles les RA peuvent être utiles à la société.

Quelques cas récents où les RA ont été utiles ?

Le premier est bien entendu le 11 septembre où les deux tours abritaient des relais en tout genre dont ceux des pompiers. Il s’en est suivi de grave disfonctionnement du réseau civile.

Un deuxième cas est le tsunami en 2004 : parmi les pays touchés, certains n’avaient pas d’infrastructures de télécommunication très développées. En outre, les seules existantes ont été partiellement détruites. Les RA sont intervenus au niveau international grâce aux ondes courtes et localement avec les VHF, UHF, …

Un troisième dans pays pourtant développé et équipé normalement assez bien équipé est la catastrophe de Ghislenghien en 2003 dans le Hainaut en Belgique. L’aide des RA a été appréciée par la Croix-Rouge. Il a fallu établir des passerelles pour les secouristes et ambulanciers.

Il n’y a pas que dans les pays en voie de développements (PVD) que l’on rencontre des soucis. Nos sociétés hyper technologiques possèdent aussi leurs lacunes. Il ne faut jamais avoir une confiance totale en nos réseaux de télécommunications centralisés et complexes, pourtant dits fiables.

On comprend l’intérêt que les RA peuvent apporter.

Que transmettent-ils sur les ondes courtes ? [En général]

Les principaux échangent effectués sont vocaux (en analogique). Autrefois, ils s’opéraient en AM. Aujourd’hui, la SSB s’est fortement généralisée : elle est beaucoup plus performante et résiste mieux aux interférences que la AM. De plus, le rendement énergétique est meilleur. La voix est directement modulée sur une bande latérale HF.

Ensuite, on distingue les modes digitaux. On module un signal BF dans le but de transmettre une information numérique binaire, c'est-à-dire un O ou un I. Grâce à ces modes, on peut transmettre du texte au format ASCII et évidemment des fichiers. Les plus rencontrés sont le RTTY et le BPSK 31. Ils ne supportent que le texte. Pour le transfert de fichiers, on utilise le DRM ou le packet.

S’ajoute les images analogiques SSTV. C’est un mode similaire à la TV PAL, mais où le rythme des trames est fortement ralenti. En PAL, on transfert 25 images par seconde. Vu que la bande passante en HF doit être réduite, il faut 2 à 5 minutes par image. Elles peuvent être en couleurs, nuances de gris ou NB. Le fax HF est un des nombreux protocoles SSTV, à la différence qu’il est NB. Attention, ces modes sont analogiques !!!

Le morse est toujours utilisé parmi les RA. On pourrait l’associer avec les autres modes numériques. Mais son principe est tout de même différent vu que l’on ne transmet pas des O et des I. C’est parmi tous les modes textes le plus facile à gérérer.

Les modes numériques en général

Quand on parle de modes numériques, on entend tout ce qui touche à la transmission de code binaire. Le principe est le suivant : on module un signal HF par un signal binaire à l’aide d’un modem (par exemple le modem 56 k).  En transmission OC, comme la plage audible est inférieure à 3000 Hz, on veillera à avoir une fréquence de travail en dessous de 3000 Hz. On l’applique sur les bornes de l’entrée micro du TX. De là, l’émetteur le transmettra en SSB.

Donc, on module un signal BF. Celui-ci modulera une onde HF. Par convention, c’est en SSB.

Au décodage, il suffit d’extraite la BF du signal HF. La BF sera démodulée par le modem. En pratique, on branchera la prise casque sur le modem.

Avant, un modem spécifique était indispensable. De nos jours, les cartes sont avec un logiciel adapté font largement l’affaire. La carte son peut donc être utilisée comme modem dans les deux sens : elle modulera en sortant la BF par la prise casque et elle démodulera via l’entrée line ou micro.

Ainsi, si vous voulez voir les transmissions RA, il suffit de posséder un récepteur décamétrique compatible SSB et un PC équipé d’un logiciel de mode numérique. Parmi les plus connus, vous trouverez MixW et Digipant. Je n’explique pas le fonctionnement de ces logiciels, on trouve la procédure un peu partout sur le web.

Le but du modem est de moduler un signal HF. On peut moduler en fréquence une onde de forme carrée, sinusoïdale, …

Pourquoi ?

Un signal carré est très vite dégradé sur une ligne car il varie brusquement d’une tension à une autre (0-5V, -5V +5V, …). Sur l’oscillogramme de gauche suivant, au changement d’état, on passe de -1 V à 1V. La pente à chaque basculement (toutes les demi-périodes T/2) est infinie, donc brusque. Un tel signal devient trop vite affaibli au point de ne plus savoir la différence entre un O et un I binaire. Sur l’oscillogramme de droite, on se rend compte du désastre. Respectivement de haut en bas, on entre un parfait signal binaire. Ensuite, après une longue distance de ligne, on obtient un signal fortement atténué. Ce signal entre dans le décodeur. Comme il faut dépasser un certain seuil de tension pour être considéré comme un I, tout ce qui sera inférieur sera pour lui un O. Ainsi, un I de l’émetteur pourra être perçu comme un O. Voila la source d’erreur ! 

Source : http://www.technologuepro.com/transmission/chapitre3_fichiers/image086.jpg

Par contre, un signal sinusoïdal sera bien moins dégradé car il ne varie pas brusquement ! Mais alors comment fait-t-on ?

Le ASK

 

Source : http://www.technologuepro.com/transmission/chapitre4.htm

Je vais expliquer brièvement deux modes de codages. Le PSK et le ASK. Pour le ASK, on émet un signal sinusoïdal pour coder un I.

Le PSK

Source : http://www.technologuepro.com/transmission/chapitre4.htm

Pour le PSK, on modifie la phase du signal pour signaler un changement d’état.

Le BPSK31

Pour les transmissions sur ondes courtes, le BPSK31 est le mode le plus utilisé. Les caractères sont codés en ASCII anglais 7 bits. On module un signal BF de fréquence centrale aux alentours des 1800 Hz. A l’écoute, on perçoit un sifflement assez fort. Comme la fréquence de ce signal est précise, on peut appliquer un filtre passe bande très étroit. Cela fait du BPSK un mode ultra performant. L’ordinateur arrive à le décoder alors que notre oreille arrive à peine à l’entendre. On comprend qu’il soit très prisé par les RA. Là où la voix ne passe plus, le PSK passe. Pourtant, le signal HF est le même. L’explication de cette différence trouve origine dans le filtre étroit et la transmission de phase par varicode !

Par contre, au niveau de la rapidité de la transmission, elle n’est guère fameuse à comparer aux débits ADSL. Dans les modes de cette famille, on n’excède guère 300 bauds. Le BPSK31 est de 30 bauds. Quand on reçoit un texte, il faut un certain temps pour afficher les caractères. Voila la raison pour laquelle, on se contente de messages assez cours et codés en ASCII 7 bits. On oublie la transmission de fichiers J .

On décode le BPSK avec Digipan ou MixW. Voici un aperçu d'un logiciel de réception de modes numériques :

 

 

A gauche, une capture d'écran générale. Pour les réglages, on regarde le spectre fréquentiel du signal reçu. On l'appelle la "chute d'eau"(agrandissement à droite). Il faut placer le curseur sur les raies rouges. C'est la raie qui représente la fréquence centrale du signal BPSK. Ensuite, il suffit de lire le texte dans le cadre prévu à cet effet. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à vous reporter aux nombreux sites RA.

Le FSK

Le FSK consiste à faire varier la fréquence du signal sinusoïdal BF en fréquence en fonction du signal binaire. Un I aura une haute fréquence et un O une petite.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Fsk.svg

Le RTTY

Le RTTY ou radio-télétype est du FSK. C’est du MFSK (il y a plusieurs variations de fréquences). Le principe consiste à coder les caractères selon le code Baudot (5 bits), ASCII 7 bits ou 8 bits. C’est donc un mode purement textuel comme le BPSK31. Ici, la fréquence du signal varie selon plusieurs paliers. On aura autant de fréquences que de moments (nombre de bits), ce sans redondance. A l’oreille, on le perçoit aisément par ce changement de fréquence. On entend un son ayant 2 ou plusieurs tonalités successives différentes. Elles changent plusieurs fois par secondes.

En appliquant deux filtres DSP passes bandes très étroits, la performance peut-être aussi excellente que le BPSK31. Niveau rapidité, il est légèrement supérieur (50 bauds), ce qui est tout de même fort lent. Certaines versions modernes permettent des vitesses de 300 bauds. Mais en HF, le 50 bauds est la norme en code Baudot ou ASCII anglais 7 bits.

La synchronisation s'effectue à chaque lettre par un bit particulier.

Pour la robustesse, le BPSK31 le bas quand même, mais légèrement. La différence se fait sentir quand les signaux sont très mauvais.

Ce code n’est pas réservé qu’aux seuls RA. C’est le standard dans toutes les transmissions numériques HF depuis les années 60. Son nom de radio-télétype est du au fait que c’est du télétype par radio au lieu de passer par le téléphone (telex).



Ci-dessus, un exemple d'un logiciel de décodage RTTY : SeaTTY. Sur cette capture, on remarque bien les deux raies spectrales du signal RTTY. Le texte décodé est un message météo ! La distance entre les raies s'appelle le "shift", c'est l'écart fréquentiel. Il est en général de 450 Hz.

Comparatif

Voici un comparatif des modes digitaux

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Radiot%C3%A9l%C3%A9type

On constate que le BPSK31 est le mode le plus étroit en bande passante.

Le morse

C’est un code à part des autres : on ne transmet pas les caractères sous forme binaire mais de points ou de traits. On peut tout de même le classer dans les numériques car un caractère correspond à un code précis. Ils sont codés sur 5 moments selon l’alphabet morse. Dans son principe de fonctionnement, on envoie une suite de tonalités sinusoïdales d’une fréquence unique précise dont la durée des impulsions correspond à un trait ou un point.

Pour transmettre le code morse en radio,  on envoie une onde porteuse ayant une fréquence et une amplitude constantes. Elle sera émise lors d’une pression sur la pioche (key). Au relâchement de celle-ci, plus aucun signal n’est émit. A la réception, ce signal est mélangé avec un signal hétérodyne produit pas un BFO. Il permet de modifier la fréquence sonore. Il en sort une tonalité sinusoïdale audible. Sa fréquence est en général de 800 Hz. A l’oreille, J qui ne reconnaitrait pas le célèbre code morse. C’est quasiment le seul connu du grand public parmi tous (peut-être le RTTY pour les plus avertis).

Grâce à une bande passante très étroite, ce mode est très robuste.

De plus, il est facile pour tout le monde à connaître, à maîtriser et à mettre en œuvre en cas d’urgence. Il suffit de créer une porteuse pure avec n’importe quoi : lampes de poches, laser, créer des arcs électriques (avec un interrupteur de lampe), allumer éteindre un émetteur quelconque, taper des doigts sur une canalisation … Bref, il s’adapte à toutes les situations possibles. En cas de naufrage, le plus simple est de créer un arc électrique avec une batterie ou de créer un éclateur (et … d’espérer que les gardes côtes écoutent avec un VLF J ).

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:International_Morse_Code.PNG

La transmission d'images (SSTV)

La SSTV est un mode analogique permettant de transmettre des images. Le principe est le suivant : un ordinateur crée un signal BF (par la carte son) codant l'image. La porteuse HF est modulée en fonction de ce signal BF. Le signal SSTV de BF est une suite de trames TV très lentes : 2 minutes pour une image en couleur 320*256 pixels. Cette lenteur trouve son explication du fait que les transmissions en OC sont limitées en bande passante. Mais l'avantage à en retirer est la robustesse et la fiabilité.

On retrouve à ce jour une multitude de modes dont les plus utilisés sont le Martin 1 et 2, le Scottie et en noir et blanc le Robot B/W 8. Voici une liste reprenant les principaux modes, le temps de transmission d'une image complète, la résolution et la méthode d'encodage des couleurs.

Mode              Durée (sec)      taille               Méthode

Robot B/W 8   8                      160x120          Mono tone

Robot B/W 12 12                    160x120          Mono tone

Robot 24         24                    160x120          Color differentiation

Robot 36         36                    320x240          Color differentiation

Robot 72         72                    320x240          Color differentiation

AVT 90           90                    320x240          RGB (no synchronization pulse involved)

Scottie 1          110                  320x256          RGB

Scottie 2          71                    320x256          RGB

Scottie DX       269                  320x256          RGB

Martin 1           114                  320x256          RGB

Martin 2           58                    320x256          RGB

SC2-180         182                  320x256          RGB

SC2-120         122                  320x256          RGB

SC2-60           62                    320x256          RGB

PD50               50                    320x256          Color differentiation

PD90               90                    320x256          Color differentiation

PD120             126                  640x496          Color differentiation

PD160             161                  512x400          Color differentiation

PD180             187                  640x496          Color differentiation

PD240             248                  640x496          Color differentiation

PD290             289                  800x616          Color differentiation

P3                   203                  640x496          RGB

P5                   305                  640x496          RGB

P7                   406                  640x496          RGB

Source : http://start1g.ovh.net/~onjxymla/page29b.html

On peut constater que les noirs et blancs sont beaucoup plus rapides que les couleurs.

Voici la répartition spectrale d'un signal SSTV

Source : http://www.mil.be/opendoor/index.asp?LAN=fr

A l'oreille, on reconnaît une émission SSTV par un son assez fort de fréquence centrale de 1500 Hz.

Pour la réception, il suffit de connecter votre décamétrique sur votre ordinateur par la prise Line in ou micro. Les interfaces d'émission-réception entre le PC et le transeiver sont toujours les mêmes que pour les modes digitaux. Côté logiciel, le plus facile à trouver et le plus simple est ChromaPIX.

Voici des exemples d'images reçues :

Source : http://start1g.ovh.net/~onjxymla/page29b.html

Les deux premières à partir de la gauche sont de moyenne qualité. On peut apercevoir de la neige et des lignes parasites. Elles sont dues à un signal variable faible et au fading. Les endroits où il y a de la neige correspondent au moment où le signal était trop faible. Le destinataire est ON4KTJ, un OM belge, l'expéditeur est PY7ZZ, un OM venant du Brésil. On constate donc que sa provenance est assez lointaine. Le contact établi entre ces 2 OM's est même prodigieux. Cet exemple démontre les exploits que l'on peut faire avec les OC.

Les deux images de droites sont d'excellentes qualités. En se fiant aux indicatifs, on remarque qu'elles nous proviennent d'Europe, soit une région proche. Pour transmettre de telles photos, il faut 2 à 3 minutes.

L'analogie à la télévision peut être envisagée : une image d'une station trop lointaine aura plein de neige, elle peut être décalée,…

Si vous êtes intéressé par la SSTV, je vous invite à consulter les autres sites sur le web. La documentation ne manque pas.

Conclusion sur les transmissions RA

Voila, nous avons parcourus les principaux médias de transmission qu'utilisent les radioamateurs. On remarque qu'il y a une foule d'informations qui parcourent au dessus de nos têtes. Que ce mode n'est pas limité à la voix et à des vieilles technologies, mais est en constante évolution. Voix, texte et images, tout est possible. Bien entendu, je n'ai pas parlé de tous les modes numériques, vous en découvrirez pleins d'autres plus exotiques. N'hésitez pas à consulter notre ami Google pour approfondir vos connaissances.



En pratique – Les plages de fréquences

Pour pouvoir écouter les RA, il faut un récepteur décamétrique AM/LSB/USB/CW avec un pas d'au moins 100 Hz couvrant toute la gamme. Les plages RA sont :

Fréquences

Bande

1 810 kHz à 1 850 kHz

160 m

3 500 kHz à 3 800 kHz

80 m

7 000 kHz à 7 100 kHz

40 m

10 100 kHz à 10 150 kHz

/////

14 000 kHz à 14 350 kHz

20 m

18 068 kHz à 18 168 kHz

/////

21 000 kHz à 21 450 kHz

15 m

24 890 kHz à 24 990 kHz

/////

28 000 kHz à 29 700 kHz

10 m

 

En dessous de 10 MHz, toutes les communications s'opèrent en LSB. Au dessus de 10 MHz, c'est donc l'USB qui est utilisé. Pour le morse, on utilise la CW. La AM est parfois encore utilisée par certain juste pour le principe. On nomme la plage de fréquence le plus généralement par sa longueur d'onde. Vous entendrez toujours "Bande des 80 m" et non "Bande des 3,5 MHz".

La bande des 160 m est théoriquement hors HF. Mais en réalité, il n'y a pas de frontière stricte vu que les propriétés des ondes varient graduellement.

Chaque bande de fréquence est elle-même subdivisée en sous bande. De manière générale, on trouvera respectivement le morse, les modes numériques textuels (RTTY et PSK) et ensuite tout le reste (phonie, SSTV, …). Retenez que le morse se situe TOUJOURS en début de bande (les 20 ou 100 premiers kHz selon la grandeur de la plage).

En pratique – Les heures d'écoutes en Europe

Ce sujet a déjà été abordé dans la théorie sur les OC. La fréquence varie en fonction de l'heure. En règle générale,

·        Matin : la bande des 80m (avant 8h – 8h30 UTC) – la bande des 40 m (avant 12h – 13h UTC)

·        Après-midi : la bande des 20 m (entre 12 et 18h UTC).

·        Soir et la nuit : la bande des 80 m – la bande des 40 m.

Cette règle est basée sur l'expérience quotidienne. C'est une constatation et non une loi. C'est le cas qui se présente plus souvent. D'autres bandes peuvent s'ouvrir dans des circonstances particulières ou le 80 m peut aussi très bien s'ouvrir l'après midi. Mais ce cas est assez rare.

En pratique – Balayage des fréquences et réglages

L'écoute en onde courte demande énormément de patience. Les modes SSB demandent un accord en fréquence très précis. Quand vous voulez écouter les bandes, prenez votre temps, utilisez même de préférence un casque. Réglez la roulette d’accord de la fréquence méticuleusement. Quand vous captez une station, affinez le réglage à l’aide du potentiomètre de réglage fin. Après, réglez le gain de la réception de manière à éviter au maximum de bruit. On le diminue au strict minimum pour ne pas saturer le récepteur. Il ne faut s'étonner que cela ne fonctionne pas du premier coup. C'est en écoutant de temps en temps et en apprenant à connaître son récepteur que l'on améliorera la capacité d'écoute. Aussi, le son est loin d'être du téléphone et est souvent très brouillé, c'est normal. L'écoute répétitive nous permet à la longue de les ignorer. On développe ainsi la capacité à sortir la voix du souffle J En radio, vous entendrez la phrase "Faire l'oreille".

Résumé

Maintenant, vous savez tout sur le monde des RA. Un RA est un passionné des ondes possédant une licence suite à un examen auprès d'une autorité compétente de tutelle (IBPT, …) qui leur délivre un indicatif unique. Il est reconnu nationalement ou mondialement. Le but principal est la technique et ensuite le contact. Les RA sont au service de l'état en cas de problèmes, leur utilité est primordiale lors de catastrophes naturelles. La procédure RA structure les échanges (QSO). On utilise un argo et des codes pour améliorer la compréhension des transmissions difficiles (code Q, alphabet militaire, …). Ils peuvent émettre sur plusieurs bandes de fréquences couvrant tout le spectre radio. Outre la phonie, on rencontre d'autres modes de transmissions, les modes numériques. Les cartes QSL sont 1 accusé de réceptions d'un contact.

 

La radiodiffusion mondiale

La deuxième plus grande utilisation, si pas la première, n'est rien d'autre que la radiodiffusion internationale. La propagation particulière des OC, qui permet des liaisons mondiales sans recourir à des relais, intéresse très fort les stations radios. On nomme tout ce qui concerne la radiodiffusion OC les radios mondiales.

Les radios mondiales servent à diffuser des programmes et des informations d'un pays à tous ses expatriés. Par exemple, les belges habitants dans le Congo, la Chine ou tout autre pays peuvent rester en contact avec sa patrie la Belgique en écoutant RTBFi. Ainsi, beaucoup de pays diffusent des programmes destinés à leurs expatriés.

Qui sont en sont les utilisateurs et utilité ?

Comme dit juste avant, principalement les expatriés. Mais cela ne se limite pas qu'aux anciens colons perdus dans le fin fond de l'Afrique ou sur une île perdue dans le Pacifique. Tout le monde est potentiellement un utilisateur !

La radiodiffusion en OC est un service rendu à tous les citoyens d'une nation. Quand vous partez en vacance à l'étranger, vous serez toujours au courant de ce qui se passe dans votre pays. Cela peut-être utile pour connaître les mouvements de grève dans les aéroports si on ne possède pas de connexion internet. Pour d'autres, cela fait plaisir d'entendre des stations francophones et de connaître les résultats de la Coupe de Belgique. En réfléchissant, il ne faut pas être loin pour ne plus recevoir de station FM, MW ou LW.

Les utilisateurs sont donc les expatriés et les touristes qui veulent garder un lien avec leur pays.

Les programmes diffusés : l'actualité mondiale

Le but premier des radios mondiales est l'information sur le plan international, ensuite, la culture. Vous trouverez beaucoup de bulletins d'informations internationaux ou nationaux, de bulletins météos couvrant tout un continent et entre ceux-ci, des émissions culturelles de sujets divers : religion, économie, musique, …

Dans le cas particulier de la RTBF, elle transmet les infos de la premières toutes les heures avec la météo nationale. Quand il y a un évènement sportif, il est intégralement diffusé. Les autres stations priment plutôt sur l'information internationale. Les bulletins de RFI sont destinés à un public beaucoup plus large que la France seule. Il en est de même pour les bulletins météos et les émissions de cultures. Elles sont destinées aux francophones en général. La majorité des stations vise un large public, le domaine international. On peut les comparer à CNN ou Euronews. D'autres utilisent ce média pour faire connaître leur pays et venter les coutumes locales. C'est en quelque sorte la vitrine internationale. Un temps d'antenne d'1 heure ou deux par jours est consacré en français par la radio chinoise ! En gros, les programmes sont à la destination du monde entier.

Multiculture

C'est un aspect important général aux OC. En écoutant les ondes courtes, on ne reste pas cloîtrer chez soi. C'est un splendide panel multiculturel qui se présente. En parcourant la gamme, vous entendrez des émissions russes, chinoises, arabes, espagnoles, italiennes, françaises et évidemment anglaises pour la plupart. En écoutant plus attentivement, on aura accès à une information plus globale, une information pas toujours présente dans les médias locaux. D'un coup de roulette, vous passez du Brésil à l'Afrique J

La modulation

Les radios SW émettent toutes en AM. C'est le seul domaine où elle est encore utilisée. La seule raison est qu'un récepteur AM coûte moins cher à produire qu'un SSB. Mais elle tend à disparaître au profit de la DRM (digital radio mondial).

En pratique – Quel matériel ?

Il n'y a rien de plus facile que de recevoir les radios mondiales. Il suffit de se procurer un récepteur dit "mondiale" pouvant recevoir les ondes courtes. Ils sont petits et se loge dans une poche. Au moment de l'achat, vérifiez que le poste reçoive bien la bande SW. Ce récepteur est équipé d'une antenne télescopique. Le tuner est digital pour les moyens et hauts de gammes, analogique pour les autres modèles. Vous en trouvez pour tous les prix dans tous les magasins : grandes surfaces (Carrefour, Cora), magasins électro (MediaMark, FNAC, Photo Hall, …) et spécialisés HIFI.

Ø  Les prix

¨     Bas de gamme : de 7 à 20 €

¨     Moyen de gamme : de 20 à 75 €

¨     Haut de gamme : plus de 75 €

Je n'ai pas de modèles précis à vous conseiller. Un récepteur moyen de gamme sera tout à fait suffisant pour vous.

Ø  Tuner digital ou analogique

Un tuner numérique sera plus précis qu'un analogique. Dans le moyen de gamme, même les analogiques ont une assez bonne précision. Dans le haut de gamme, vous ne trouverez que des numériques. Un autre aspect à prendre en compte est la lenteur scanning, en numérique, il vous faudra du temps pour parcourir toute la gamme SW, alors qu'en analogique, vous n'aurez qu'à tourner la galette d'un seul coup.

Ø  Fine

La fonction "fine" (réglage fin) peut être utile pour affiner le réglage de la fréquence. En effet, votre poste couvre de très grandes plages et les stations sont très proches les unes des autres (parfois distantes de 5 kHz).

Ø  Le pas minimal

Le pas minimal de fréquence est de 5 kHz pour les récepteurs digitaux. Il n'y a pas besoin d'être plus précis en AM.                                                                                                                         

Ø  Les plages de fréquences

La bande SW est fort grande : de 3 à 30 MHz. On divise donc les plages comme suit :

Fréquences

Bande

Nom

3,200 à 3,400 MHz

90 m

 

3,950 à 4,000 MHz

75 m

 

4,750 à 4,995 MHz

60 m

 

5,005 à 5,060 MHz

/////

 

5,950 à 6,200 MHz

49 m

SW1

7,100 à 7,300 MHz

41 m

SW2

9,500 à 9,900 MHz

31 m

SW3

11,650 à 12,050 MHz

25 m

SW4

13,600 à 13,800 MHz

22 m

SW5

15,100 à 15,600 MHz

19 m

SW6

17,550 à 17,900 MHz

16 m

SW7

18,900 à 19,020 MHz

15 m

 

21,450 à 21,850 MHz

13 m

SW8

25,670 à 26,100 MHz

11 m

SW9

 

La plus grande majorité des récepteurs couvrent de 5,9 à 18 MHz sous le terme SW. Cela est tout à fait suffisant pour capter les stations mondiales. D'autres couvrent des morceaux de bandes correspondant aux plages du spectre sous les noms de SWx. Les plus complets permettent la réception de 3 à 30 MHz. La plupart des stations émettent sur les bandes de 49 à 16 m.

A l'achat, assurez-vous que votre poste couvre toutes les bandes situées entre 5,9 et 18 MHz.

Ø  Les mémoires

Si vous optez pour un poste numérique, vous profiterez des mémoires. Plus il y en a, mieux c'est. En effet, comme les fréquences varient en fonction des heures, elles deviennent nombreuses. Il est intéressant de les encoder au préalable pour facilité l'écoute. Par station, comptez au moins 2 à 3 fréquences.

Ø  La sensibilité

Certains récepteurs possède un bouton DX RX, il s'agit d'un atténuateur sommaire permettant de réduire ou d'augmenter la sensibilité du poste (gain CAG). Cela est très pratique pour réduire les interférences (QRM). Il faut toute fois que votre station soit assez puissante pour utiliser cet atténuateur.

Sur les plus perfectionnés, c'est un potentiomètre.

Ø  L'antenne

La longueur de l'antenne est un élément primordial. Plus elle est longue, meilleure sera la réception. Elle doit au moins faire 50 cm. Si le poste à la possibilité d'avoir une connexion coaxiale, c'est d'autant mieux. Vous pourrez ainsi brancher une antenne long fil (cf. chapitre antenne).

Ø  Les modèles compatibles SSB

Parmi les récepteurs haut de gamme, on peut en trouver qui supportent le mode SSB. Ils vous permettent d'écouter les QSO RA. Alors, il faudra que le pas soit de l'ordre des 100 Hz pour jouir pleinement de cette fonctionnalité. Sony (SW 7600) et Sangean (ATS909) sont les meilleures marques en la matière.

Les stations francophones

Station

Pays d'origine

Site web

Objectif

RTBFi

Belgique

www.rtbfi.be

Public belge

RFI

France

www.rfi.fr

Actualité mondiale

RCI

Canada

http://www.rciviva.ca/

Diffuser les valeurs canadiennes et l'actualité mondiale

 

Sur ce site, vous trouverez tous les programmes francophones : http://pagesperso-orange.fr/jm.aubier/

En pratique – Les programmes de diffusions

Elle est assez facile en soi. Mais il faut savoir un minimum de choses avant de se lancer n'importe où. On distingue deux profils : le curieux et celui qui prépare tout.

Le profil curieux consiste à allumer son poste dans une bande de fréquence et scanner jusqu'à trouver une station francophone. Vu le grand nombre des émissions, il faudra être assez patient avant de trouver celle que l'on désire. Leur identification n'est pas toujours aisée. C'est aussi le profil de celui qui écoute pour le plaisir. On se branche sur une station par hasard et on écoute les programmes.

Celui qui prépare tout : si vous avez un but précis et primez par l'efficacité, un minimum d'organisation est recommandé. Si vous voulez écouter un bulletin d'informations particulier ou une station précise, il vous faudra du temps pour la trouver par le scanning (premier profil). En outre, vous risquerez de rater l'émission.

Pour éviter ce tracas, les stations OC diffusent des listes de programmes et de fréquences sur internet. Avant de partir, procurez-vous-en une. Si votre poste est numérique, encodez les fréquences à l'avance. Cela vous permettra de basculer facilement d'une à l'autre en fonction de la journée. Sachez qu'elles n'émettent pas 24h/24 mais durant la journée. En général, les émissions commencent à 7h UTC jusque 12h UTC pour reprendre le soir de 18h UTC à 22h UTC. Lisez bien les heures et les fréquences correspondantes. Comme on est en international, on se réfère toujours à l'heure universelle GMT (UTC). Vous trouverez toujours une carte avec les fuseaux horaires au dos de votre récepteur. Pour la Belgique, comptez +1 h en hivers et +2 h en été.

La règle sur la propagation est la même que les RA : le matin et le soir, les bandes en dessous de 10 MHz se propagent mieux. La journée, ce seront plutôt celles au dessus de 10 MHz.

Dans le paysage francophone, parmi les pays purement francophones, seuls trois proposent des programmes : la Belgique avec RTBFi, le Canada avec RCI et la France avec RFI. Les autres pays diffusent aussi des rubriques. Visitez le lien renseigné au point avant. Ce site regroupe tous les plans de fréquences francophones dans le monde.

En pratique – La réception

Ici, quelque soit votre profil, partons du principe que vous connaissez votre fréquence. Il faut la régler sur votre poste. Si c'est un digital, il suffira de l'entrer. Si votre tuner est analogique, mettez-vous dans la bonne bande. Ensuite, tourner le bouton général plus ou moins vers votre station. Jouer en tournant avec un angle très faible pour affiner le réglage et avoir le signal le meilleur possible. Ce réglage prend de 10 secondes à 2 minutes. Utilisez en plus le fine si les émissions sont trop proches.

Pour l'antenne, déployez là à fond et placez le récepteur à une fenêtre ou à l'extérieur. Si vous en avez la possibilité, reliez l'antenne télescopique à un très long fil (antenne long fil).

Source : http://membres.lycos.fr/worldbandradio/antennes.htm

Un fil de cuivre suffit amplement. Sinon, une clôture électrique, le réseau électrique, canalisation métalliques, … font office d'antenne. Pour la long fil, tendez un fil de cuivre comme sur le schéma ci-dessus. Elle n'est pas obligée d'être verticale, elle peut être oblique. Le mieux est qu'il soit isolé à l'aide d'isolateurs en porcelaine (ceux utilisés par les fermiers pour les clôtures électriques). La longueur minimale de fil sera de 10 m. Si votre poste possède une connexion BNC ou PL, utilisez là pour y connecter l'antenne extérieure.

Cherchez la position qui vous donnera la meilleure réception. Eloignez-vous des sources d'interférences comme les TV, moteurs, machines à lessiver, …

La qualité du signal ne sera pas du tout de la HIFI !!! Elle vous paraîtra peut-être médiocre. C'est le seul défaut de l'écoute en OC. Mais le but est l'information et non la qualité de la musique.

D'expérience, l'antenne télescopique suffit à elle seule en Europe pour capter RTBFi et RFI.

Le DRM

La AM est de plus en plus supplantée par le DRM. C'est un nouveau mode numérique. Il permet d'émettre une station avec un signal beaucoup plus réduit que l'AM. Comme abordé dans le chapitre sur la modulation, l'AM est le mode qui consomme le plus d'énergie. C'est la raison pour laquelle il est abandonnés pas les autres utilisateurs des OC. La radiodiffusion y passe aussi. Mais ici, on mute vers une modulation purement numérique : l'OFDM.

On transmet le programme radiophonique sur un flux digital. Le codec utilisé est le MPEG4, il permet une compression très grande, donc une bande passante très réduite. Elle rentre dans les normes de la SW. Elle est même plus réduite qu'un canal AM.

Point de vue qualité, c'est un grand pas en avant : on pourra écouter le programme en qualité FM et téléphone pour le moins bon bitrate. Il n'y a aucun souffle. C'est un mode aussi très robuste et qui prend en compte les spécificités des OC : fading et QRM abondant.

L'identification des stations est même rendue bien plus aisée. En théorie, on aurait plus besoin de consulter les programmes. Oui et non J , c'est vrai que le scanning est très facile, mais les heures d'émissions ne sont toujours pas 24h/24 !

Il y a tous les attraits multimédias offert par le RDS (sauf l'infotrafic J ).

Pour les récepteurs, il faut un peu chercher. Ils commencent à envahir le marcher. Les conseils ci-dessus restent valables !!! CE SONT LES MÊMES ONDES !!!

Résumé

Voila, vous savez tout ce qu'il faut savoir sur la radiodiffusion internationale. Elle permet de rester en contact avec sa patrie et d'être au courant de se qui se passe dans son pays quand vous êtes à l'étranger. Pour ceux du pays, c'est un moyen de découvrir d'autres cultures.

La marine

Un autre domaine où les ondes courtes sont primordiales est la marine en haute mer. Bien qu'aujourd'hui le satellite les remplace, elles sont toujours d'actualité. Elles permettent des liaisons entre navires en mer et entres le navire et le port lointain. Outre les liaisons phonies, il y a la diffusion des bulletins météos. De nos jours, seuls les petites embarcations et les plaisanciers les utilisent : le satellite coûte cher ! Les professionnels quand à eux utilisent d'autres moyens.

Les OC se propagent très bien en mer, bien mieux que sur les terres. Il est très facile donc de les capter avec un simple récepteur SSB.

La phonie

Les principales communications maritimes entre pêcheurs et les ports sont en phonie. Ils utilisent l'USB. Dans le métier, on parle de la "BLU marine". Il faut posséder une licence auprès des autorités compétentes (comme les RA) pour pouvoir émettre sur ces bandes. De plus, elle est obligatoire pour tout marin (aussi bien plaisancier que professionnel). Elle est obtenue à la réussite d'un examen. Un indicatif unique sera aussi délivré.

Egalement comme pour les RA, il y a une procédure d'appel très particulière. Evidement ce n'est pas la même J , mais elle se ressemble assez fort. Voici un exemple repris dans le manuel CRR (http://www.anfr.fr/pages/radiomaritime/manuel_crr.pdf ) français pour un appel de détresse :

"Exemple d’appel et de message de détresse

en français

 

MAYDAY, MAYDAY, MAYDAY

ICI

CORMORAN, CORMORAN, CORMORAN

FXFA (Foxtrot, X-Ray, Foxtrot, Alfa)

MAYDAY CORMORAN FXFA

Deux milles Ouest Quiberon

Feu à bord

Demandons assistance immédiate

5 personnes à bord

Quittons le navire

A vous"

 

Tout appel commencera par le nom du bateau suivi de l'indicatif. On termine le message par "A vous". Dans le milieu professionnel, la radio est un moyen de communication quand cela est nécessaire et non un téléphone. Donc, on ne l'utilise pas si on a rien à dire. On veillera donc à respecter "le silence radio" et n'émettre que si cela est obligatoire.

 

L'alphabet international est aussi requis.

 

Il existe des termes propre à la marine (que je ne connais malheureusement pas L ).

 

Parmi les transmissions, il y a les appels de détresses (le célèbre MAYDAY), les appels d'urgences, les appels de sécurités et les communications entres navires privées ou non.

 

La météo marine

 

Une utilisation primordiale pour les marins sur la HF est la météo marine. Les bulletins sont transmis toutes les heures en USB par les organismes météorologiques. Ils sont émit sous formes textuelles, imagées ou en phonies.

 

Ø  Phonie

 

Une voix synthétisée transmet les bulletins vocalement par SSB (USB) dans la bande marine. Les synoptiques (relevés météos des balises et des navires) sont aussi transmises.

 

Ø  Le RTTY

 

La plupart des services météorologiques transmettent leurs bulletins sous forme textuelle par le RTTY. Pour les marins, il suffit de posséder un récepteur BLU et d'un ordinateur avec un logiciel de décodage RTTY pour lire les données. Côté logiciel, SeaTTY est de loin le plus utilisé.

 

Ø  Les prévisions RTTY - Contenu

 

Vous recevez, comme vous vous en doutez, les renseignements habituellement donnés à la TV ou à la radio : température, état du ciel (nuageux, éclaircie, pluie, neige) et le vent (direction et force). Cependant, cela ne suffit pas à la marine. La hauteur des vagues, la direction des courants marins et les avis de tempêtes sont encore plus importants.

 

 

Source : http://home.planet.nl/~hagem358/Navt_F.htm

 

Ci-dessus, voici un bulletin reçu par le service d'Hambourg grâce au logiciel SeaTTY. Premièrement, vous avez l'entête comprenant la région concernée, le service météo (indicatif) et la date d'émission. Ensuite, vient une description générale de la situation en Anglais. Après, le synoptique général, la station communique les vents et la hauteur des vagues par secteurs géographique.

 

Les alertes tempêtes sont aussi renseignées à intervalles réguliers.

 

Ø  Les prévisions RTTY  - Horaire de diffusion

 

Les bulletins sont émis à heures fixes par région. En général, un émetteur ne renseigne que les zones qu'il couvre. Ainsi, à un même instant de la journée, il émettra le bulletin pour une zone particulière de l'océan. Ils sont diffusés sur les listes des programmes de la station météo.

 

Ø  Les prévisions RTTY - Les fréquences

 

Vous trouverez sur le site suivant la liste des principales stations météos :   http://home.planet.nl/~hagem358/Schedules.pdf . La principale écoutée en Europe est le Service Metéorologique Allemand DWD d'Hamburg  sur les fréquences respectives de 4583.0 kHz, de 7646.0 kHz et de 10100.8 kHz. Il faut retrancher -1.9 kHz pour obtenir la fréquence réelle en USB. Donc si vous voulez recevoir le 4583 kHz, vous devrez régler votre récepteur en USB sur 4583 – 1.9 = 4581,1 kHz. Si vous avez lu la section radioamateurs, vous savez à quoi ressemble le signal RTTY. Arrangez-vous pour recevoir le plus clair possible et vous poster sur la meilleure fréquence en fonction de l'heure (cf. RA). Il faut savoir que les antennes sont dirigées vers le littoral. La réception sur le continent n'est pas du tout optimisée, cependant, rien ne vous empêche de capter le signal même dans les Hautes-Alpes.

 

Ø  Les prévisions RTTY - Recevoir le RTTY

 

Je vous explique brièvement le principe du RTTY avec SeaTTY :

 

Sur la capture d'écran au point précédant, vous pouvez voir deux pics de fréquences dans le rectangle en cyan. C'est le spectre fréquentiel typique d'un signal RTTY. Il faut aligner les deux barres sur ces deux pics. A ce moment, le PC pourra le décoder. Vous trouverez de plus amples informations sur ce site : http://home.planet.nl/~hagem358/Navt_F.htm . Téléchargez le logiciel NavtMsgs avec SeaTTY (version payante) proposé sur ce même site. Vous avez en plus une aide très complète en plusieurs langues. Cette aide ne se limite pas qu'au logiciel, mais vous dira tout ce que vous devez savoir sur la réception météo HF.

 

 

Une fois installé, vous verrez cette interface.

 

Ø  Les prévisions RTTY – Les cartes synoptiques

 

Sur la même fréquence que les bulletins textuels, les stations transmettent les observations de tout un réseau de balises postées en mer et de navires. Une balise émet ses mesures, par HF, par satellite ou par VHF à la station météo maître ou à un réseau de stations. De là, elles sont relayées et rassemblées sous la forme d'un code particulier : le synop. C'est une suite de séries de lettres et de chiffres :

 

 

Source : http://www.astrosurf.com/luxorion/meteo-messages.htm

 

Une information synoptique renseigne tout un tas d'éléments mesurés et observé par une station météo quelconque. Dans l'exemple ci-dessus, chaque groupe de chiffres donne un renseignement : pression atmosphérique, nuages épais, température, visibilité, vitesse et direction du vent, ..., le tout à un moment précis (OBSERVATION). S'ajoute à cela la position absolue en coordonnées géographique de ladite station. Ce code est universel et un standard en météo.

 

La météo le seul service au monde où la collaboration entre nations est à 100 % efficace et constructive : la météo n'est pas une information secrète, elle est partagée par tous. Le code synoptique a été inventé dans cet esprit. Avec l'arrivée du RTTY et grâce aux OC, elle était le meilleur service télécommunication qu'il soit : toutes les stations à l'échelle mondiale (même du côté soviétique) transmettaient les mesures en RTTY dans le code universel synoptique dans un temps record. Elles étaient relayées de poste en poste. Aujourd'hui, même si l'esprit  et l'efficacité demeurent identique , les satellites ont pris le relais. Cependant, la marine dispose toujours de ce service.

 

Quand vous voyez toute cette série de chiffres défiler sur SeaTTY, vous savez que c'est le synop.

 

Grâce à cela, on positionne les balises sur une carte marine et leurs informations dans la langue souhaitée. C'est assez pratique pour avoir une idée de la direction des vents ou un aperçu localisé des conditions météos. Il suffit de cliquer sur le bon pion.

 

 

Source : http://home.planet.nl/~hagem358/Navt_F.htm

 

Voici un exemple de la carte établie grâce à NavMsgs combiné avec SeaTTY (option synop).

 

Evidemment, gardez à l'esprit que le RTTY est un mode assez lent, il faut donc attendre un certain temps pour remplir une carte comme cet exemple. Les données sont transmises entre les bulletins textuels. Elles sont renouvelées toutes les 6h. Le principe consiste à ce que le marin laisse son poste BLU tout le temps en réception avec le PC en veille. De cette manière, il aura une carte complète.

 

Le message synop commence et termine toujours par ZCZC. Pour que NavMsgs puisse le décoder, il doit absolument recevoir ces deux entêtes. L'entièreté du message est donc obligatoire. L'émission d'un message dure entre 20 à 40 minutes. Après décodage, vous aurez quelques dizaines de balises supplémentaires sur la carte.

 

Cliquez sur une balise et regardez bien les informations : vous constaterez que les observations sont très précises. Cependant, une mauvaise réception de la porteuse HF entraine une erreur de décodage. Si vous changez une lettre, un 10°C peut se transformer en 90°C. Soyez donc vigilent à la lecture. Comparez si la mesure est du même ordre de grandeur que les stations voisines. Normalement, le code à une correction d'erreur, cependant, comme c'est une substitution, il se peut qu'un renseignement soit un peu biaisé. Gardez donc toujours un esprit critique.

 

Pour les curieux, voici une documentation complète sur le code synoptique :

 

http://home.planet.nl/~hagem358/SynopCode.zip

 

 

Ø  Le FAX HF

 

Un autre service rendu par les stations météo, ce sont les Fax HF. Le principe consiste à transmettre une image, par analogie à la SSTV, par la HF. L'image en question est une carte météo des dépressions atmosphériques. L'émetteur code le cliché sous la forme d'un signal audio. Il modulera la porteuse HF en USB. A la réception, le logiciel SeaTTY se charge du décodage et de l'affichage.

 

Le FAX HF est un mode analogique comme la SSTV. Le signal modulé ressemble à du RTTY avec deux raies spectrales distinctes. La résolution de l'image est très grande. Il faut donc 20 à 30 minutes pour recevoir une carte. De plus, on peut apercevoir les mêmes inconvénients que la SSTV quand le signal est médiocre. Mais comme la réception est optimisée pour la haute mer, la qualité du signal sera dans l'ensemble assez bonne. Comme ce mode est lent, il est donc robuste. Les cartes sont transmises en N/B ou en 8 nuances de gris.

 

 

Voici un exemple d'un fax. On devine assez bien l'Europe et les zones de hautes pressions (H) et basses pressions (L). Cette image est de très bonne qualité.

 

Le signal du fax est assez caractéristique. Au repos, un tone à 1800 Hz est transmis. Il change pour signaler le début de la transmission (synchronisation) pour devenir strident. Au cours de la transmission, c'est un bruit similaire à un déchirement de papier.

 

Côté logociel, SeaTTY fera l'affaire. Côté matériel, il ne faut pas grand-chose, mais veuillez vous assurer que vous possédez une bonne carte son (sound blaster, ou AC97). Une carte son de mauvaise qualité peu entrainer un décalage de l'image (SLAN) : elle n'arrive pas à décoder assez rapidement les trames.

 

Je vous conseille le lien suivant pour tout savoir sur le fax HF : http://f1ult.free.fr/DIGIMODES/MULTIPSK/fax.htm .

 

Ø  FAX HF – Fréquences

 

Hambourg Meteo: 3855, 7880, 13882.5 Khz

 

La règle est la même que pour le RTTY : il faut retrancher 1.9 kHz et se mettre en mode USB.

 

Voici une liste complète reprenant les principales stations : http://pierre.lavergne1.free.fr/special_voileux/meteo/meteo-BLU.html .

 

Ø  Le NavText - Généralités

 

Il s'agit d'un système de communication international. Les navires écoutent la fréquence universelle de 518 kHz. On y transmet les bulletins météos et les avis de tempêtes, … La langue est l'anglais.

 

C'est un autre mode que le RTTY. Il code les lettres en 7 bits. La synchronisation s'effectue périodiquement par un signal précis, le RTTY lui se synchronise à chaque lettre. Il y a en plus une correction d'erreur : chaque lettre reçue est vérifiées deux fois. C'est un mode fiable, du moment que le signal soit assez clair ! Le shift est de 170 Hz et la vitesse de 100 bauds. C'est donc un procédé plus rapide que le radiotélétype.

 

Les messages commencent par deux lettres (ZCZC) comme entête. Il renseigne la station d'émission et le type de message. Le corps du texte contient le bulletin ou la dépêche. Il termine par NNNN.

 

Exemple d'un message (Source : Aide de NavMsgs)

 

ZCZC PA32           start NLcoastguard navwarning

NETHERLANDS COASTGUARD

NAVIGATIONAL WARNING NR32 310935UTC JUL

CABLE AND UNDERWATER OPERATIONS BY

MV 'WAVE SENTINEL' C/S MZBC8 BETWEEN:

52-20N 003-47E 52-22N 003-30E AND

52-22N 003-30E 52-05.5N 003-17.4E

WIDE BERTH REQUESTED.

NAVIGATIONAL WARNING NR18 CANCELLED.

NNNN                stop

 

Le décodeur reconnaît les balises NNNN et ZCZC.

 

Ø  Le NavTextNavareas

 

Les émissions du système Navtext sont coordonnées entre elles. Pour coordonner les avis d'urgences pour les navires, on a créé le WWNWS (World Wide Navigational Warning Service). Une centrale recueille toutes les avis de partes et d'autre pour ensuite les relayer vers les bateaux. Il y a un poste centrale par zone. On en compte 16 principales à l'échelle du globe : les Navareas. Elles sont elles-mêmes divisées en régions plus petites : les metareas.

 

Ci-dessous les cartes de la couverture du réseau :

 

Source : http://pagesperso-orange.fr/SMDSM/fonctionnement_lesrsm.htm

 

Ci-dessous, les cartes des Navareas I, II et III pour l'Europe.

 

Source : cartes index de NavMsgs

 

Les émetteurs d'une Navarea sont identifiés par une lettre unique et par ordre alphabétique des sites d'implantation. Les zones sont étudiées de manières à ce qu'aucun récepteur ne puisse capter deux régions avec la même lettre. Les stations d'une même zone émettent leurs dépêches chacune à leur tour.

 

 

Source : http://pagesperso-orange.fr/SMDSM/fonctionnement_lesrsm.htm

 

Ø  Le NavText – Contenu des messages

 

Comme pour la procédure d'appel en phonie, il y a 3 niveaux d'alertes en fonction de la priorité du message.

 

·        Priorité 1 : VITAL (on transmet l'information immédiatement)

·        Priorité 2 : IMPORTANT (on transmet l'information à la fin du message)

·        Priorité 3 : NORMAL (avis transmis selon l'horaire normal)

 

Ils sont aussi triés par sujets selon cette liste :

 

 

Source : http://pagesperso-orange.fr/SMDSM/fonctionnement_lesrsm.htm

 

 

Ø  Le NavText – Fréquences

 

La fréquence internationale est 518 kHz en MW en langue anglaise. Les pays peuvent émettre localement les avis dans leur propre langue sur le 490 kHz. D'autres pays utilisent la HF sur 4209,5 kHz.

 

Ø  Le Navtext – Schéma de principe général

 

 

Source : http://pagesperso-orange.fr/SMDSM/fonctionnement_lesrsm.htm

 

 

En pratique – Les moyens de renseignements

 

Si vous êtes batelier, marin, pêcheur, …, bref, si vous possédez une embarcation telle qu'elle soit, il est indispensable de recevoir les bulletins météos. Vous avez plusieurs moyens de vous renseigner :

 

Ø  Les bulletins affichés au port

 

Il s'agit des bulletins journaliers affichés à votre port. Si vous ne possédez aucun moyen de communication, jetez un œil dessus avant de partie en mer. N'espérez pas un voyage prolongé si le temps est instable.

 

Ø  La radio (broadcasting)

 

Sur le littoral, vous pouvez capter les stations FM jusqu'à l'horizon (100 km). Elles portent très loin. Cependant, les émetteurs sont optimisés pour garantir la couverture terrestre. Avec les fortes puissances d'émission (de 100 W à 40 kW), les stations peuvent se brouiller : vous pouvez recevoir facilement plusieurs émetteurs sur la même fréquence.

 

Ecoutez une radio nationale. Les bulletins transmis seront généraux. Renseignez-vous s'il n'existe pas une station locale spécialisée pour la marine, on ne sait jamais. Sur la côte belge, il y a une radio FM dédiée. En Bretagne, il y a aussi une radio ???

 

Si vous êtes plus loin sur le large, il y a la MW jusque 300 à 500 km (parfois plus de nuit) et la LW jusqu'à 2000 km (plus la nuit). Branchez-vous alors sur France Inter en LW ou France info en MW. Il reste ensuite les radios internationales en OC : branchez-vous sur RFI. Ils diffusent des bulletins ciblés pour la haute mer.

 

Ø  La VHF marine

 

Parmi les systèmes propres à la navigation, il y a le VHF. La portée est de 100 à 150 km du littoral. Par propagation optimale, la portée peut être de 300 km. Les informations transmises sont ciblées et précises.

 

Ø  La BLU

 

Comme détaillé plus haut, la HF vous permet de recevoir les synoptiques grâce à la BLU : RTTY, FAX HF et synoptiques. La HF est très fiable et peut-être reçue partout. C'est un moyen peu coûteux et facile à mettre en œuvre.

 

Ø  Le GSM

 

Le GSM peut être utilisé près de la côte. La portée est de 10 à 30 km dans le meilleur des cas. Il vous permettra d'accéder à l'internet (voir article "Internet par GSM"). Mais il n'est pas optimisé pour la mer.

 

Ø  Le satellite

 

Vous pouvez recevoir la météo par le satellite sur des canaux prévus ou tout simplement via le téléphone satellite (INMARSAT, IRIDIUM, …). Vous pourrez consulter les sites internet dédiés grâce au téléphone. La couverture est quasiment mondiale. Cependant, le prix d'un tel équipement peut décourager les gens peu fortunés. De plus, les télécommunications sont fort chères (de 1,5 € /minute à 5 €). Si vous n'avez pas les moyens de vous offrir le satellite, dirigez-vous vers la BLU marine.

 

Ø  Internet

 

Internet regorge de sites météos très complets. Pour y accéder, il vous faut absolument un téléphone : GSM ou satellite.

 

 

En pratique – Comment recevoir la BLU ?

 

En HF, toutes les transmissions s'opèrent en SSB, que ce soit du RTTY, du fax ou de la phonie. Le principe consiste donc à se procurer un récepteur SSB pour capter la porteuse HF et un décodeur RTTY ou fax, la phonie quant à elle est directement écoutable dans le haut parleur du poste.

 

 

En pratique – Les récepteurs mondiaux SSB

 

Il existe deux types de récepteurs : les récepteurs portatifs mondiaux compatibles SSB et les récepteurs décamétriques dédiées.

 

Les récepteurs mondiaux démodulant la SSB se trouvent parmi les modèles haut de gamme des récepteurs à ondes courtes. Ils ont donc le même aspect qu'une radio classique OC, mais avec plus de fonctions. Ils sont donc petits, tiennent dans une poche et vous permettent de recevoir la bande FM, MW et LW en plus de la SW. La gamme de fréquence en SW est de 3 à 30 MHz. On ne rate rien des OC. On se les procure  assez facilement dans la plupart des magasins HIFI comme Media Markt ou la FNAC. Pour les repérer, c'est très facile, ce sont toujours les modèles les plus chers. Les prix sont compris entre 100 et 200 €. Au moment de l'acheter, renseignez-vous bien à ce qu'il reçoive la SSB, sinon, cela ne vous servira à rien. Regardez le poste, il y a une étiquette "SSB receiver" et un bouton adéquat doit être présent. Vous pouvez toujours demander au vendeur, mais je doute qu'il sache c'est quoi.

 

Voici quelques modèles :

 

Sangean – ATS 909w

 

  • Radio num. FM Stéréo/AM/SW/LW -307 stations mém.
  • RDS, nom de la station et affichage de l’horloge
  • 5 méthodes de réglage, comme ATS selon la force du signal
  • L’heure du monde entier et DST
  • Alarme radio et sonnerie, 3 minuteries programmables
  • Sortie audio et prise antenne AM
  • Contrôle du gain AM RF avec EE PROM
  • Prise écouteurs FM Stéréo
  • SSB (USB/LSB) avec ajustage à étape
  • Minuterie Sommeil, minuterie Sieste et Snooze
  • 8 plages mémoire modi fiables pour 8 stations de radio
  • Sél. AM ondes longues/courtes et sél. FM mono/stéréo
  • Touches de raccourci aux stations favorites
  • 3 modes de contrôle de la tonalité et double conversion
  • Sortie ENREG et commande de mise en veille
  • Indicateur de charge des piles et de la force du signal
  • Couverture sur ondes courtes (SW), bandes de 14 mètres
  • Adapt., sac de transport, Antenne SW et écouteurs inclus

 

Sony – ICF-7600D

 

 

 

En pratique -  Les récepteurs décamétriques

 

La deuxième sorte de récepteurs sont les décamétriques ("décamétrique" car la longueur d'onde est de 100 à 10 m). Par décamétrique, on entend tous les récepteurs à ondes courtes dédiés pour l'écoute. Ce sont des équipements plus professionnels que les récepteurs mondiaux. Ils permettent d'écouter tout ce qui se passe dans les ondes courtes dans tous les modes : AM, SSB et CW. Ils sont plus sensibles, plus stables, plus précis. Pour les écouteurs de la HF, le récepteur décamétrique est un dispositif indispensable. Evidemment, un tel équipement prend plus de place qu'un récepteur mondial : les dimensions sont celles d'un poste émetteur récepteur BLU professionnel, soit celle d'un radio K7 CD. Comme c'est du matériel plus pro, on se les procure dans des magasins spécialisés, sur des sites spécialisés (revendeur de matériel radio comme CB+, SARDIF, …) ou dans le marché de l'occasion (eBay, 2main, …). Au niveau des prix, comptez minimum 150 € pour les modèles de bases.

 

Voici quelques modèles :

 

Yaesu FRG-8800

 

 

Radio Shack DX-394

 

 

Faites bien attention à acheter un récepteur et non un poste émetteur-récepteur si vous n'avez pas de licence RA ou professionnelle !!! Dans le cas contraire, vous vous risquez à de graves ennuis. Les deux modèles présentés ci-dessus (à titre indicatifs) sont des récepteurs, non des émetteurs.

 

Voici un site qui regroupe toutes les datasheets des postes : http://www.eham.net/reviews/products/8 .

 

En pratique – Récepteur déca ou récepteur mondial ?

 

Le premier point à prendre en compte est la place disponible sur votre bateau. Ensuite, cela reste selon vos affinités et votre budget. Le mieux est le récepteur décamétrique large bande : ils sont beaucoup plus stables, plus sensibles et prévus pour les transmissions SSB et CW en ondes courtes. De plus, ils sont beaucoup plus maniables grâce à la molette.

 

Point de vue prix, vu le peu de différence entre les modèles d'entrée de gamme des décas et les récepteurs mondiaux haut de gamme, le preneur du déca sera largement gagnant. Le récepteur mondial a comme avantage d'être petit et de recevoir la bande FM, LW et MW. Mais c'est un produit grand public ! Un récepteur dédié vous donnera beaucoup de satisfaction.

 

Vous pouvez trouver un bon décamétrique pour à partir de 150 € d'occasion sur eBay ou sur des sites sérieux de radioamateurs, … En général, les vendeurs sont très soigneux du matériels.

 

 

En pratique – Décoder le RTTY et les fax HF

 

Une fois que vous vous êtes procuré votre récepteur, il faut un décodeur RTTY ou fax. Vous pouvez utiliser soit un dispositif dédié ou un ordinateur (portable).

 

Pour l'ordinateur, comme explicité au dessus, il faudra l'équiper d'un logiciel : SeaTTY . Vous brancherez la sortie casque du récepteur sur l'entrée micro ou line du PC. Pour un souci pratique, utilisez un PC portable : cela prend peut de place.

 

Il existe des appareils décodeurs dédiés avec le récepteur HF intégré.

 

 

Récepteur météo RTTY NASA MARINE Weatherman

 

En pratique – La réception, les sources d’interférences et l'antenne

 

Une fois tout l'équipement branché, il faut le régler. Réglez le bon mode : USB ou LSB. Sélectionnez la fréquence de la station météo avec la grosse molette, ensuite, affinez le réglage avec le fine. Reportez-vous au point parlant de la réception RTTY pour les fréquences. N'oubliez pas de retrancher 1.9 kHz. Le réglage doit être très précis car la SSB demande un accord parfait pour restituer un signal correct.

 

Ecoutez le signal reçu : pour le fax, si vous êtes hors horaire, vous entendrez un sifflement. Pour le RTTY, vous distinguerez une tonalité variable. En plus de se signal, il y aura du bruit (souffle) et des craquements. Arrangez-vous pour réduire au maximum les interférences (QRM). Il faut en trouver la source. Pour pouvez agir sur certaines et non sur d’autres. Les équipements électriques, électroniques et électromagnétiques peuvent produire des interférences. Vous pouvez agir sur ceux proches de vous : machine à lessiver, aspirateurs, transformateurs, alimentations à découpage, … Les autres plus éloignées comme les lignes hautes tensions, les usines (aussi appelé QRM industriel), les orages, PLC, … Vous ne pourrez malheureusement pas y remédier. Sur votre navire, les bougies de votre démarreur, le convertisseur de courant continu en alternatif et le transformateur de votre PC portable sont les principales sources de QRM. Pour le transformateur du PC et le convertisseur DC-AC, le découpage de la tension crée un énorme parasitage HF. S’il est trop puissant, il risque de souffler la station. Dans ce cas, travaillez avec la batterie de votre PC. Vous pouvez aussi appliquer des filtres (tores de ferrites sur les fils d’alimentation par exemple) et blinder le transformateur. Evidemment, comme le QRM passe par le câble audio jusqu’à la radio, appliquez un filtre. Il y en a de tout type : du simple tore de ferrite au passe bande étroit (de type RLC).

 

En ce qui concerne l’antenne (cf. aussi chapitre antenne), le mieux est d’avoir une extérieure. Plus elle sera longue, mieux ce sera. Elle peut-être un long fil suspendu du mat au sol à l’aide d’isolateurs (verticale ou oblique), un dipôle, …  Le fait de la placer à l’extérieur et le plus loin possible de la cabine réduira fortement le parasitage HF provoqué par le bateau. Alors, elle devra être reliée à l’aide d’un câble blindé RG58 de 50 ohms. Vous pouvez vous contenter de l’antenne télescopique sur un récepteur mondial, mais vous aurez de bien meilleures performances avec une externe.

 

Pour de plus amples informations, je vous invite à consulter les sites et forums sur la navigation :

 

http://www.stw.fr/index.cfm

 

Ø  Les plages de fréquences marines HF

 

Fréquences

4,000 à 4,515 MHz

6,200 à  6,522 MHz

8,101 à 8,812 MHz

12,230 à 13,187 MHz

16,360 à 17,407 MHz

18,780 à 19,797 MHz

22,000 à 22,852 MHz

25,070 à 26,310 MHz

 

Pour plus de détails, rendez-vous sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bandes_marines . Vous trouverez l’organisation de chacune des bandes.

 

Résumé

 

La HF marine est très intéressante grâce à son mode de propagation. Elle permet aux navires en haute mer de rester en contact. Les transmissions sont professionnelles : le but recherché ici est l’efficacité : les appels de détresses et les avis météos. La phonie permet de garder un contact avec les autres bateaux et le port, même des communications privées. Les bulletins météos sont transmis par phonie, par les modes digitaux (RTTY et NAVTEXT) et les cartes par fax HF. De nos jours, le satellite remplace de plus en plus la HF, mais elle rendra toujours de très bons services : on la reçoit partout avec des moyens simples.

 

 

La CB

 

Tout le monde a déjà entendu parler de la CB (se dit « cibi »). La CB ou Citizen Band est une bande de fréquence allouée pour permettre aux citoyens de communiquer entre eux facilement. C’est un loisir pour les particuliers qui désire tout simplement communiquer. Des bandes de copains se retrouvent en fréquences le soir par exemple pour causer d’un peu de tout. D’autres y trouve un épanouissement plus en rapport avec la technique. Pour se brancher sur ces fréquences, rien de plus simple : il faut posséder une CB, et dans certains pays, une licence personnelle. Contrairement aux radioamateurs, il n’y a pas d’examens à passer. On obtient l’autorisation sur simple demande et en payant la redevance annuelle. En France, elle est libre d’usage.

 

Qui utilisent la CB ?

 

Parmi les utilisateurs de la CB, on trouve des camionneurs, des automobilistes, certains professionnels, des passionnés de la radio et tout simplement des gens intéressés.

 

Pour les camionneurs et les automobilistes, c’est un moyen de rester en contact sur les longues routes. Elle peut être utilisée pour un convoi de plusieurs véhicules : par exemple, trois camions faisant partie d’un même voyage. Cela peut s’avérer plus pratique que le GSM (coûteux) pour se coordonner ou dire « On fait un arrêt sur cette aire d’autoroute ». Si le camionneur ou l’automobiliste est seul sur la route, il peut prendre contact avec des gens du coin. C’est soit pour parler un peu, soit pour demander des renseignements comme son chemin ou des informations routières. En cas d’urgence, on peut appeler à l’aide*. Comme le PMR446, c’est un outil pratique pour garder le contact, en groupe ou avec les gens d’une région traversée.

 

Des sociétés l’utilisent dans le seul but de coordonner des camions sur un chantier, dans une carrière par exemple. Elles préfèrent en général le VHF professionnel et le PMR.

 

Il y a les gens tout simplement intéressé à titre privé pour établir des contacts avec le voisinage. Le soir, cela peut être sympathique de se retrouver en fréquence pour un QSO, un peu papoter avec les autres OM’s (interlocuteurs).

 

Ensuite, il y a les passionnés de la radio. La CB est pour certain un moyen de s’épanouir dans le monde de la radio. Ils ne l’utilisent pas pour parler, mais expérimenter du matériel, des antennes et faire des DX’s. Le DX est une liaison longue distance. Les cibistes profitent aussi des ouvertures de propagations pour établir des contacts à plusieurs centaines de km.

 

La CB trouve principalement sa place dans les véhicules, mais il existe également des stations fixes et portatives.

 

 

Esprit CB

 

Les valeurs idéales de la CB sont basées sur la communication, l’entre aide et la convivialité. On va sur la CB pour établir des contacts locaux, faire connaissance avec d’autres personnes. Tout le monde est le bienvenu et est bien accueilli.

 

Le langage CB

 

A l’image des professionnels et des radioamateurs, les cibistes utilisent un jargon propre. On utilise des termes particuliers. Certains sont dérivés du code Q, d’autres du langage professionnel et le reste a été inventé par et pour les cibistes. Les habitués de la radio parlent ce langage. Cela explique pourquoi, lors d’écoute des contacts, ils utilisent un vocabulaire particulier. Par exemple, pour dire bonjour, on dit soixante-treize (comme les RA), au lit, 144, …

 

 

 

Parmi les langages, il y a les chiffres, les abréviations et le code Q :

 

    

 

 

Source : http://14adf01.free.fr/languageCB.htm

 

Il n’y a pas de langage propre à la CB, mais bien un mélange du code Q et un argo. C’est comme le jargon des tchats, des SMS ou MSN Messenger. Il n’y a aucun se règles précises, juste des habitudes.

 

Comment fonctionne un QSO ?

 

Un QSO en CB est un contact. Il n’y a pas des règles aussi strictes comme la procédure RA. Lors d’un QSO, tout le monde parle à tour de rôle. C’est le groupe qui décide d’une règle de bonne conduite. Le principe consiste à s’assurer à ce que chacun ai la parole. Celui qui a le micro (mike) donnera la parole à un autre interlocuteur (OM) de son choix. Il veille à diversifier le tour. La coutume veut aussi qu’entre chaque passage, on laisse un blanc pour permettre à un autre OM de se signaler. Il faut que le temps entre deux passages soit assez grand pour qu’un étranger puisse se faire remarquer.

 

Avant de lancer appel, comme partout, on écoute si le canal est libre. Dans le doute, on demande s’il est déjà occupé (des OM’s silencieux ont peut-être un rendez-vous). Sinon, on lance appel. Il n’y a pas de phrases précises.

 

Si on appelle un OM particulier, par exemple, Jacques veut joindre Paul. Jacques dira

 

« Paul pour Jacques. »

 

Comme pour les RA, tout le monde tutoye tout le monde dès le premier contact. Dans la CB, vous remarquerez que l’on est très vite familier. Certains apprécient, d’autres moins. On brise tout de suite la glace.

 

Pour les sujets de conversations, on peut parler de tout excepté ceux qui fâchent comme la religion et la politique. Les injures sont interdites ainsi que la délation. Les propos doivent rester corrects. Il ne faut pas oublier que des enfants peuvent entendre la liaison. Les règles de politesse sont aussi de vigueurs.

 

On trouvera en général deux types de sujets : la technique (antennes, DX, informatique) et le reste (popotins, la pluie et le beau temps, …).

 

 

La modulation et la puissance d’émission

 

Le seul mode autorisé est la phonie. On ne peut donc pas utiliser des modes digitaux et SSTV. On trafique soit en AM, soit en FM étroite. Pour le DX, on rencontre la SSB (attention, l’utilisation de la SSB n’est pas autorisée par tout ! ). La puissance maximale autorisée est de 4 W en FM et de 1 W en AM. Chaque modulation a ses avantages et inconvénients. Comme expliqué dans le chapitre des modulations, la FM est un bon choix pour éviter les interférences dues au parasitage HF et des impulsions. De plus, elle brouille beaucoup moins les autres équipements. L’AM trouve son avantage pour la portée et le faible bruit blanc (souffle). Cependant, elle occasionne beaucoup plus de nuisances pour le voisinage. Il se peut que l’on vous entende dans les TV et les chaines HIFI. Donc, le mode le plus préconisé est la FM.

 

La norme CEPT : 40 canaux FM à 4 W.

 

 

Les plages de fréquences

 

Les bandes CB se situe aux alentours des 27 MHz. Elle est divisée en trois bandes distinctes : la bande A, B et C. Chacune des bandes regroupe 40 canaux séparés de 10 kHz. La bande B est la bande légale, nommée bande normale. La bande A est l’inférieure et la bande C est la supérieure, toutes deux illégales dans certains pays.

 

Bande B – Bande normale

 

Canal

Fréquence (MHz)

Information

1

26.965

 

2

26.975

 

3

26.985

 

4

27.005

 

5

27.015

 

6

27.025

 

7

27.035

 

8

27.055

 

9

27.065

Appel d’urgence

10

27.075

 

11

27.085

Appel général FM

12

27.105

 

13

27.115

 

14

27.125

Talkie-Walkie jouets

15

27.135

 

16

27.155

 

17

27.165

 

18

27.175

 

19

27.185

Routier

20

27.205

 

21

27.215

 

22

27.225

 

23

27.235

 

24

27.245

 

25

27.255

 

26

27.265

 

27

27.275

Appel général AM

28

27.285

 

29

27.295

 

30

27.305

 

31

27.315

 

32

27.325

 

33

37.335

 

34

27.345

 

35

27.355

 

36

27.365

 

37

27.375

 

38

27.385

 

39

27.395

 

40

27.405

 

 

Pour les appels généraux, on utilise le 11 et le 27. Les routiers veillent le 19. Les appels d’urgences s’opèrent sur le 9.

 

La bande CB est une bande sur laquelle on trouve toutes sortes d’objets RF comme des commandes de portails, d’alarmes, des souris sans fils, voitures téléguidées pour enfants, … On la nomme « bande poubelle » car tous ces objets la pollue. Ainsi, les personnes possédant de tels dispositifs sont sujette à des interférences. Si la voiture de votre fils roule toute seule, c’est qu’il y a un autre appareil sur la fréquence.

* Les appels d’urgences

Le canal 9 est à la disposition pour émettre les appels d’urgences. Cependant, de nos jours, il n’est plus surveillé par les autorités. Si vous êtes en détresse, comptez plutôt sur votre GSM ou sur les téléphones publics. Votre appel CB risquera de tomber dans le vide. Il y a toujours des associations de bénévoles qui veille le ch 9 au cas où. Les membres relayent les appels aux autorités et notent dans un log book l’origine de l’appel, la date et l’heure. Ces réseaux sont non officiels. Pour un incident technique pas trop grave,  vous pouvez toujours lancer appel. Il se peut qu’un OM vous appelle une dépanneuse. Mais pour les premiers secours, seul le GSM reste la solution la plus fiable.

Par contre, le réseau GSM ne peut pas couvrir tous les recoins. Si vous devez vous aventurer dans une région ou le GSM fait défaut, arrangez-vous avec une connaissance pour veiller un canal. Lui pourra appeler les secours en cas de problèmes.

Le canal 9 n’est plus autant utilisé, d’une part, à cause du GSM J , et d’autre part, à cause d’appels canulars. Pour un appel de détresse reçu, il faut savoir que c’est le cibiste qui est responsable et non le correspondant demandant de l’aide. L’éternel problème demeure à savoir si l’appel est sérieux ou non. Dans l’inconnue, certains préfèreront choisir le non et ainsi ne pas recourir à des poursuites judiciaires en cas de canulars. C’est triste à dire, mais le monde est comme ça.

En pratique – Description du matériel et antenne

Les postes CB de voiture (et camions) sont des émetteurs-récepteurs de la même taille qu’un autoradio. On peut le ranger dans la boite à boite à gan. Il s’alimente en 13.8 V sur la batterie de la voiture (via l’allume-cigare). Sur le poste, on branche le micro (mike) déporté. A l’intérieur du poste, il y a quasiment toujours un haut parleur intégré. En plus, une prise casque est mise à disposition.

Poste CB de véhicule

Source : http://www.sardif.com/store/images/Items/Superstar/ss3900-blue.jpg

L’antenne se place à l’extérieur et se branche grâce à un connecteur PL. L’impédance du câble coaxial est de 50 ohms !!! L’idéal est ¼ onde. Cela nous donne 2.75 J . Bon, en voiture, ce n’est pas très pratique. On optera plutôt pour le 1/8 d’onde, soit 1.375 m. Les antennes disposent soit d’une base magnétique (que l’on pose simplement sur le toit), soit doivent être placée en perçant un trou à travers la tôle. Pour les antennes 1/8 ondes, ne comptez pas trouver de base magnétique, elle serait trop instable. Il existe des modèles raccourcis mesurant 30 à 50 cm beaucoup plus facile à placer. Elles possèdent des bases magnétiques et peuvent être retirées très facilement sans abimer le véhicule.

Antenne à base magnétique

Source : http://i3.ebayimg.com/04/i/000/df/07/4644_2.JPG

Le revers d’une trop petite antenne est que la portée est évidemment plus réduite. Avec une 1/8 onde, on peut espérer une portée de 10 à 30 km (parfois plus !). Avec une base magnétique de 30 cm, 15 km est une très bonne portée. C’est à chacun de voir en fonction de ses besoins.

Parmi les CB, il existe aussi les talkies walkies portatifs.

Source : http://www.sardif.com/store/images/products/alan42.gif

Ils sont aussi gros que des talkies professionnels VHF avec une antenne raccourcie (connecteur BNC). Ils sont plus pratiques que les postes de véhicules pour la randonnée. Le seul souci, c’est qu’avec une antenne trop petite, la portée est fortement réduite. Elle peut varier de 5 à 10 km. Avec une 1/8 onde, elle sera meilleure. Un autre bémol est la source d’alimentation. Il faut fournir 9 ou 12 V avec des piles R6 (AA) et un poste consomme 4 W en haute puissance.

Les portatifs peuvent rendre des services en randonnée, mais l’encombrement de l’antenne risque d’être un frein.

Mais l’avantage de la bande CB à une autre bande UHF (PMR446 entre autre) est que la portée est plus grande : les ondes sont moins affectées par le relief. On aura donc une meilleure garantie de liaison dans un endroit vallonné avec une CB qu’avec un poste UHF.

En pratique – L’accord de l’antenne et le retour d’onde stationnaire – ROS mètre

Comme abordé dans le chapitre des antennes, l’antenne doit être très bien accordée pour ne pas griller votre CB. Pour assurer ce réglage, on utilise un ROS mètre et un coupleur d’antenne. Le ROS mètre vous donnera une mesure sur la situation : le ROS doit être en dessous de 2. Pour coupler convenablement l’antenne, donc réduire de ROS à un niveau acceptable, on utilise un coupleur.

Un peu d’histoire

La CB est apparue dans les années 70’s. Au début, elle était interdite. Ensuite, à la libéralisation de la radio en 1981, elle a été autorisée. Elle a connu un succès fulgurant dans les années 80 et 90. On les vendait partout : au supermarché, … Au début, elle était très conviviale : des passionnés se retrouvaient en fréquence le soir. Ensuite, tout commença à dégringoler. Elle devint saturée et des perturbateurs apparurent. Il y avait des insultes, de la musique, brouillage volontaire, … Ce déclin a sonné quasiment la fin de sa vie. Tout les gens déçus se sont totalement désintéressés de ce média, qui pourtant, dans ses valeurs de base est merveilleux. Par après, le GSM a remplacé de plus en plus les utilisateurs de la CB. Mais il ne faut pas croire qu’elle est morte de nos jours! Elle est juste très beaucoup moins fréquentée qu’au paravent. En fréquence, vous y trouverez encore quelques OM’s l’utilisant pour parler entre eux. Ils deviennent rares, mais il y en a. Puis, il y a les DXeurs. Cela dépend aussi forment des régions, dans les pays de l’est, méditerranéens, Russie et germanophone, elle a toujours une place privilégiée. Par contre, elle est au second plan dans les pays francophones (au point que beaucoup ne savent même pas ce que c’est).

Certains diront que c’est une mode révolue ! Aujourd’hui, c’est l’internet et le GSM.

En résumé

La CB (bande des citoyens) est une plage de fréquence prévue pour la radio de loisir comme le PMR446. Elle peut s’avérer pratique lors de déplacement en véhicule à l’étranger, à plusieurs véhicules. De plus, c’est un moyen qui permet se s’aventurer dans le monde de la radio, d’établir des liens avec d’autres OM’s.

Les gouvernements et les services

Les gouvernements communiquent avec leurs ambassades via les OC. Ils utilisent des modes digitaux comme le RTTY et d’autres plus exotiques. Les transmissions sont codées. Mais aujourd’hui, le satellite tend à remplacer toutes les télécommunications HF. Les débits des lignes satellites sont beaucoup plus grands et la directivité des faisceaux d’émissions réduit fortement les écouteurs potentiels.

L’armée utilise aussi de moins en moins les OC. Cependant, dans certaines missions en haute mer ou dans des régions non couvertes, la HF restera toujours le seul moyen de communication à disposition. Le satellite permet évidemment un bien plus grand flux de données et un très bon cryptage.

Dans le cadre d’expéditions scientifiques dans des régions très isolées, les aventuriers s’équipent d’au moins un poste HF et d’un téléphone satellite (IRIDIUM par exemple). Les OC permettent des liaisons de plusieurs milliers de km avec un minimum de puissance. Il existe des petits émetteurs récepteurs très compacts comme le HF 90. Il se loge très facilement dans un sac à dos et peut-être utilisé avec une batterie de 12V. Evidemment, l’antenne sera toujours grande J .

L’aide humanitaire s’organise via les OC. Lors d’une catastrophe naturelle, les ONG (la Croix-Rouge), l’armée et les radioamateurs transmettent les messages de détresses, les arrivées de ravitaillement, les lieux où l’on trouve des survivants, …

  La presse utilisait avant le RTTY pour transmettre les dépêches au travers du monde. Aujourd’hui, tout passe par le satellite. Certaines agences utilisent encore parfois la HF dans certains cas.

Voici un bref aperçu des autres utilisateurs. J’ai peu de renseignements disponibles car ils sont, pour certains protégés, et pour d’autres, il n’y a pas grand-chose à dire.

L’aviation civile

Les vols longs courriers utilisent les ondes courtes pour établir des liaisons sur de très longues distances. Cependant, l’utilisation est assez délicate. Comme la portée est de plusieurs milliers de km, on capte un très grand nombre de télécommunications.

En résumé

Le monde des ondes courtes est vaste. Il regroupe un grand nombre d’utilisateurs potentiels comme les radioamateurs, les écouteurs de la radiodiffusion mondiale, la marine, les cibistes, l’armée, l’aviation et les services (gouvernementaux et ONG), … Grâce à son mode de propagation particulier, les ondes courtes permettent des liaisons intercontinentales et même mondiales. Elles auront toujours l’avantage d’offrir l’indépendance et l’autonomie par rapport aux autres systèmes de télécommunication.

 

Amateurs de radio et radioamateurs ?

Dans le monde de la radio, on distingue les radioamateurs et les amateurs de radio. Qu’elle est la différence entre les deux ? Simplement la licence RA ! Les amateurs de radio comme les radioamateurs sont des passionnés de la radio, à la seule différence qu’un RA possède une licence obtenue suite à un examen et qu’il a des autorisations d’émettre sur les bandes RA. On comprend aisément qu’il ne faut pas posséder une licence RA pour être passionné de la radio. La radio est un vaste domaine.

Alors qui sont les amateurs de radio ?

Toutes les personnes étant intéressées par la radio n’étant pas licenciés RA. On y retrouve les écouteurs (SWL), les cibistes, les DXeurs TV et FM, PMRistes, …

L’écoute est l’une des plus grandes occupations en radio. Tout commence un jour par là. On capte par hasard une émission lointaine sur un poste à onde courte ou un récepteur LW. On se demande d’où vient ce signal. On se dit que c’est prodigieux. Pour d’autre, ça commence par la simple possession d’un talkie walkie 27 MHz dans lequel on a entendu des cibistes. De nos jours, la découverte peut-être due aux PMR446 ou tout simplement grâce à un ami passionné.

Dans le monde de l’écoute, il y a les passionnés du broadcast, des bandes radioamateurs, des bandes cibistes et des autres bandes (marines, … ). Tels qu’ils soient, ils investissent dans du matériels permettant se s’épanouir dans leur passion. Certains se contentent du broadcast AM et DRM avec un simple récepteur mondial, d’autres vont beaucoup plus loin en possédant un récepteur décamétrique de qualité.

La CB est aussi une passion à respecter comme telle. A tord, une minorité de RA décrient les cibistes comme étant des barbares. Il ne faut pas oublier que de nos jours, beaucoup de RA sont issus de ce monde. Le papier ne donne pas le droit de juger et de se croire meilleur. Au contraire, la modestie devrait normalement être une des valeurs du radioamateurisme.

En quoi la CB a-t-elle droit à son respect ?

C’est tout simplement un autre moyen de faire de la radio. Sur la bande CB, les OM’s ont « plus » de libertés. Ils ne doivent pas obéir à une procédure rigoureuse. Cela n’empêche qu’ils doivent respecter des règles essentielles à une bonne communication. En testant des équipements, en fabricant des antennes, en tentant d’établir des liaisons difficiles, ce avec les 4 W FM, ils font de la radio. La CB est une bande idéale pour ceux qui ne veulent pas s’investir ou ne sont pas intéressés par la bande RA. Des passionnés, il y en partout !

Evidemment, il faut bien garder à l’esprit que la CB est un loisir pour tout le monde (papotages, essais de portée, …) et que le radioamateurisme est un hobby personnel et purement technique.

Un autre genre d’amateurs de radio est le DX TV et FM. Certains se spécialisent à la réception de très lointaines stations de radiodiffusion FM ou TV dans les bandes VHF et UHF. Un émetteur TV émet facilement avec une puissance de 700 kW. Avec une telle puissance, il est possible de capter une station VHF pourtant située à 3000 km et quand les ouvertures de propagations le permettent. On peut voir des programmes russes en France ou en Belgique, des programmes belges en Afrique, capter Radio Capri FM en Allemagne ! Ce, parfois avec un simple récepteur FM ou une bête TV ! On peut améliorer ses chances en utilisant des antennes directives (YAGI) et des cavités filtrant les signaux des émetteurs locaux (qui soufflent les stations lointaines).

Il y a encore un tas d’autres passions parmi les amateurs de radios comme le modélisme, la WIFI, … .

Le tout est de respecter chacun pour ce qu’il est, du moment qu’il soit heureux dans sa passion, car, on est tous relié par le même virus ! On est avant tout amateur de radio, puis, éventuellement radioamateur grâce à la licence.


L’écoute des ondes courtes

 

Ce chapitre se veut plus pratique que les autres, je vais vous présenter concrètement tout ce que vous devez savoir pour profiter au maximum de l’écoute des ondes courtes. C’est peut-être une répétition de certaines parties, mais un chapitre récapitulant tout ça est bien utile. Nous aborderons le matériel adéquat aux ondes décamétriques, les réglages du poste, la mesure du ROS et le couplage d’une antenne. Je ne m’attaque qu’aux grandes lignes pour ne pas répéter ce que d’autres sites spécialisés regorgent.

Le récepteur

Avant tout, il faut savoir vers quel domaine de la HF vous voulez vous tourner. Si vous vous intéressez uniquement à la radiodiffusion, équipez-vous d’un simple récepteur mondial AM ou DRM (cf. chapitre « La radiodiffusion mondiale »). Pour une écoute des ondes courtes plus approfondie, il vous faudra un récepteur décamétrique large bande (de 3 à 30 MHz) dédié permettant de recevoir la SSB. En effet, vous ne verrez de la AM que pour la radio mondiale (et parfois dans le monde RA). Avec la SSB, vous ne raterez quasiment rien. Comme vous avez pu le découvrir au dessus, toutes les communications s’opèrent en SSB (BLU).

Vous trouverez ces récepteurs dans le marché professionnel et radioamateur. Ils sont vendus par des revendeurs spécialisés (http://www.cbplus.com/   ). Pour les occasions, allez sur eBay (www.ebay.fr) ou sur 2ème main (http://www.2ememain.be/) dans la rubrique radioamateurs. Regardez les annonces « récepteur décamétrique ». Assurez-vous bien qu’il s’agisse bien d’un récepteur et non d’un émetteur-récepteur. Pour les non licenciés, il est rigoureusement interdit de posséder un émetteur. En cas de contrôle, vous vous risquez à de grosses amendes.  

Voici quelques modèles de récepteurs :

 

Yaesu FRG-8800

 

 

Radio Shack DX-394

 

Voici quelques modèles d’émetteurs-récepteurs (pour radioamateurs) :

Yaesu FT-707

Yaesu  FT-817

Kenwood TS-480HX

 

Les fonctions et paramètres

Lors de l’achat, faite attention à la configuration suivante :

·        Plage de fréquence couverte 

Pour la SW, elle doit être de 3 MHz à 30 MHz. Le FT-817 présenté ci-dessus est un émetteur-récepteur qui couvre les HF-VHF-UHF. Il est très polyvalent.

·        Modes

AM, LSB, USB (éventuellement CW1 et CW2 pour la télégraphie).

·        Pas minimum

Il s’agit de la plus petite fréquence, pour que la SSB soit démodulée sans distorsion du signal, elle doit être de 100 Hz.

Les paramètres suivants sont moins primordiaux :

·        Mémorisations des fréquences

Les nouveaux postes possèdent des mémoires afin d’enregistrer une fréquence. La bande HF est super grande, cela peut-être assez pratique. Ils en comptent 10 pour les plus vieux et facilement plus de 250 pour les récents.

·        Fine

Il s’agit du réglage fin pour l’accord de la fréquence. En SSB, elle est très utile pour affiner la liaison. La fréquence d’une station peut légèrement varier et se désaccorder en fonction de la propagation ou de la dérive du récepteur. Il faut le réaligner. Aussi, grâce à ce réglage, on peut plus facilement sélectionner une émission quand elles sont trop proches.

·        Atténuateur

Fonction toujours présente sur tout bon récepteur, elle sert à atténuer une station trop puissante et de la sorte réduire le bruit.

·        Encodage de la fréquence grâce au pavé numérique

Oui, on peut encoder directement une fréquence à l’aide du pavé numérique J Cela est très pratique quand on possède une liste de fréquence (par exemple pour la radiodiffusion).

·        L’égaliseur

Cette fonction sert à simplement régler la tonalité du signal. On peut accentuer les aigus ou les graves.

·        Horloge

Une fonction moins indispensable, mais utile pour savoir l’heure. Certains postes sont équipés d’un réveil.

La connectique et alimentation

·        Alimentation

Les récepteurs sont alimentés en courant continu 12 V. Pour le brancher sur le secteur, il vous faudra un transformateur. Il est vivement conseillé d’utiliser une alimentation linéaire stabilisée et filtrée pour éviter un maximum de QRM. Elle doit être reliée à la terre. Oubliez les transformateurs universels à bas prix. Une alimentation à découpage d’un ordinateur peut faire l’affaire (pas les crasses à 15 € non filtrées ! ). Un mauvais transformateur vous créera énormément de parasites. L’écoute sera alors impossible.

Certains postes comme le Radio Shack DX-394 sont équipé d’un cordon pour le secteur 220 V.

Fiches connecteurs universels

Alimentation stabilisée de laboratoire

Alimentation à découpage filtrée disponible dans le commerce grand public

 

Côté connectique, l’entrée est soit un standard pour le transformateur universel ou un câble fourni avec l’appareil. Dans de cas, vous aurez un fils avec des fiches bananes ou des cosses.

En portable, vous pouvez relier votre poste sur une batterie au plomb de 12 V (utilisée pour les alarmes par exemple). Attention à bien respecter la polarité !

Batterie au plomb de 12 V 7 Ah

On peut aussi le relier à l’allume-cigare de la voiture.

·        Antenne

Pour l’antenne, le connecteur le plus courant est le PL. On peut aussi rencontrer un BNC sur les postes multi-bandes compacts. L’impédance est de 50 ohm.

A gauche, un connecteur PL et à droite un BNC

·        Haut-parleur externe et prise casque

Les postes décamétriques sont toujours équipés d’un haut-parleur interne. Cependant, ils possèdent au moins d’une prise casque jack mono 3.5 ou 6.5 mm. En plus, certains disposent d’une sortie pour un haut parleur externe sous forme de CINCH et d’une sortie AUX pour le relier à un enregistreur K7, vers un ampli de chaine HIFI , … C’est par cette prise que vous récolterez le signal pour les modes digitaux.

·        La terre

Vous trouverez sur tous les appareils une prise de terre (GROUND). Il est conseillé de la relier, soit sur la terre d’une prise de courant (à condition que l’on soit sur le même circuit), soit sur une tuyauterie métallique dont les tuyaux sont enfoncés profondément ou tirez une ligne. Sachez que tous les équipements reliés entre eux doivent être tous mis ensembles à la même terre et non partiellement. Par exemple, un PC est toujours branché à la terre mais pas le récepteur, ce cas de figure n’est pas bon. Tout à la terre ou non.

Pour raccorder le récepteur, il y a une vis à l’arrière. Mettez un fil et reliez-le sur le boitier de l’ordinateur. En effet, en électronique, le boitier des appareils tels qu’ils soient est toujours mis à la terre. Donc, si votre ordinateur est à la terre, en branchant le récepteur sur la tour, il sera aussi à la terre.

·        Antenne long fil

Certains postes possèdent une prise AF (une CINCH). On peut y brancher directement une antenne long fil. Dans certains cas, la réception sera meilleure par cette prise que par le connecteur PL.

Présentation détaillée du Radio Shack DX-394

Je vais vous présenter brièvement le DX-394. Ce poste est un décamétrique avec toutes les fonctions standards de base. Elles sont identiques à tous les réceteurs.

·        Les boutons de réglages

 

Volume : pas besoin de détailler J Sur certains récepteurs, le bouton s’appelle AF.

Mode : sélection de la modulation

RF gain : c’est l’atténuateur

Fine Tune : réglage fin de la fréquence à 100 Hz près

On règle l’accord de la fréquence à l’aide du gros bouton central.

·        Pavé numérique

Les deux rangées de boutons au dessus servent à l’horloge.

Sur le pavé, il suffit d’appuyer sur les numéros pour accéder à la fréquence mémorisée.

BAND pour changer de bande. Le DX-394 reçoit aussi la LW et la MW.

Pour entrer la fréquence par chiffre, il suffit d’appuyer avant sur « FREQ ».

·        L’écran

Le plus important, savoir ce qui est affiché à l’écran.

En grande police, on peut voir la fréquence en MHz avec une précision de 100 Hz.

En bas à gauche, on voit la bande en m.

Le signal strength est l’indicateur de la puissance du signal. Elle s’affiche selon l’échelle SX+30dB où S0 est la plus petite mesure et S9+40 la plus grande (cf. « radioamateurs pour cette échelle). Sachez qu’elle est relative.

Un simple fil comme antenne

En HF, l’antenne la plus simple est un fil. Le montage est tout simple. Il suffit de relier un fil de cuivre électrique (monobrin de préférence pour réduire les effets de fluage) dans la prise adéquate du récepteur. Le fil devra être suspendu au dessus du sol à l’extérieur à une hauteur d’au moins 1 m. La longueur sera d’au moins 10 m. Pour les suspensions, isolez-le à l’aide d’isolateurs électriques utilisés pour les clôtures électrifiées des prairies de campagnes.

L’isolateur est suspendu grâce à un fil de nylon (résistant bien plus à l’humidité qu’une corde). Le fil sera soit oblique ou vertical.

Source : http://membres.lycos.fr/worldbandradio/antennes.htm

En réception, il n’est pas indispensable de l’accorder. Cela ne causera aucun dommage sur le matériel.

 

L’antenne Marconi

Source : http://ve2eh.chez.com/introd.htm

 

Le doublet ou dipôle demi-onde

Source : http://ve2eh.chez.com/introd.htm

La longueur L correspond à une demi-longueur d’onde sur une fréquence donnée :

 

lambda / 2 = L.

 

 

Dipôles multiples

 

 

 

Source : http://ve2eh.chez.com/introd.htm

 

Vous trouverez d’autres réalisations plus particulières en fouillant les sites RA ou www.roue-libre.be rubrique « radio ».

 

 

 

La mesure du ROS

 

 

Cet article intéressera plutôt les possesseurs d’émetteurs HF (CB, RA, …).

 

Comme énoncé dans le chapitre sur les antennes, le ROS est le rapport d’onde stationnaire. Dans une ligne de transmission, il existe une onde incidente d’amplitude Vi et une onde réfléchie d’amplitude Vr.

 

 

Tel que Vmax est l’amplitude maximale obtenue par des interférences constructives et Vmin est l’amplitude minimale obtenue par interférences destructives.

 

En termes d’impédance, soient Zs l’impédance de sortie de l’émetteur, Za l’impédance de rayonnement (à l’antenne) et Zc l’impédance de la ligne de transmission (coaxial), les parties résistives doivent être identiques et les parties réactives doivent être opposées (même grandeurs mais de signe contraire).

 

Si Zc = Za, donc que la charge Za raccordée à la ligne vaut Zc, alors la ligne est adaptée. On définira le ROS comme suit :

 

ROS = Za/Zc quand Zc est inférieur à Za

ROS = Zc/Za quand Zc est supérieur à Za

 

Le ROS a toujours une valeur supérieure ou égale à 1.

 

On obtient l’adaptation optimale quand Za = Zc, donc que le ROS vaut 1. Toute l’énergie de l’émetteur est transmise à l’antenne. En pratique, ce cas est très dur à obtenir.

 

Si le ROS est supérieur à 1, le système est désadapté (Za différent de Zc). Une partie de l’énergie est renvoyée vers l’émetteur. Cette énergie est dissipée sous forme de chaleur dans le PA de l’émetteur. Là, on comprend les effets néfastes que peuvent provoquer un système mal adapté.

 

Pour mesurer le ROS, on utilise un appareil de mesure nommé ROSmètre (en anglais : SWRmeter). Cet appareil se branche sur la ligne de transmission entre l’émetteur et l’antenne.

 

 

Il existe deux types d’appareils : ceux à calibrage avec un VUmètre à une aiguille et ceux sans calibrage avec un VUmètre à deux aiguilles.

 

 

VU mètre à 1 aiguille

 

 

Comme le montre bien cette photo, on a qu’une seule aiguille. Cet appareil doit d’abord être calibré avant d’effectuer une mesure.

 

Procédure

 

1.      Régler la puissance de l’émetteur au maximum en AM.

2.      Sélectionner le SWITCH sur la position CAL.

3.      Calibrer grâce au potentiomètre CAL. Emettre une porteuse tout en tournant le CAL. L’appareil est calibré quand l’aiguille est au fond d’échelle. Il faut être assez bref dans ce réglage pour éviter des dommages au PA. En cas d’absence du calibrage, le réglage s’effectue en variant la puissance de sortie du TX (cas de ROS mètre intégrés à certaines CB).

4.      Une fois calibré, mettre le SWITCH en position SWR.

5.      Emettre une porteuse et regarder le résultat sur le VU mètre.

6.      Si les conditions du système ont été modifiées (changement de fréquence, modification de l’antenne, raccourcissement de la ligne de transmission, …), un nouveau calibrage doit être établi.

7.      Si l’on désire mesurer le ROS après un certain laps de temps, un nouveau réglage s’impose aussi, ce, même si les conditions n’ont pas été modifiées (on a laissé l’installation telle quelle). Le ROS dépend d’autres facteurs sur lesquels on ne peut agir : l’humidité, la présence de nouveaux corps métalliques, la météo, …

8.      Le changement de la position de l’antenne et du câble de transmission influence aussi le ROS.

 

 

VU mètre à deux aiguilles

 

 

Ce dispositif mesure la puissance d’émission (FORWARD POWER WATTS) du signal passant de l’émetteur vers l’antenne et la puissance réfléchie (REFLECTED POWER WATTS). On obtient la mesure du ROS (SWR) par le croisement des deux aiguilles. Il faut bien se mettre en face du cadran pour lire une mesure correcte (erreur de parallaxe !). Cet appareil ne demande pas d’être calibré avant chaque nouvelle prise de mesure.

 

Valeurs du ROS

 

On dira qu’il est acceptable entre 1 et 2 ; moyen entre 2 et 3 et mauvais au dessus de 3. Au-delà de 3, il est vivement déconseillé d’utiliser votre émetteur.

 

Comment le réduire ?

 

Pour réduire le ROS et atteindre la valeur idéale unitaire, il faut accorder l’antenne sur sa bande de fréquence. En pratique, on modifiera la conception de l’antenne (par exemple, pour un dipôle, on raccourci les brins deux à deux de 1 cm jusqu’à obtenir le meilleur ROS) ou si cela s’avère impossible, on utilisera un coupleur.

 

 

Le coupleur

 

Le coupleur est un circuit LC qui adapte l’impédance d’entrée. L’énergie réfléchie sera dissipée sous forme de chaleur. On a donc une perte de puissance. Cependant, cet équipement protège le PA.

 

 

Ci-dessus, voici un boitier comprenant un TOSmètre (à gauche) et un coupleur (à droite). La procédure de couplage consiste à envoyer une porteuse AM et de trouver le meilleur réglage par tâtonnement, c’est-à-dire le réglage qui nous donne le ROS le plus faible. On veillera donc à calibrer le TOS mètre avant de coupler l’installation. 0n conserve les mêmes conditions (puissance d’émission AM, ..) tout au long de la manœuvre. Ensuite, on commute le SWITCH sur la bande de fréquence de travail (dans notre exemple, la bande RA 28 MHz). Maintenant, on couple le système à l’aide des boutons R TUNE et X TUNE jusqu’à obtenir le ROS le plus faible possible et au dessous de 2 : on émet une porteuse AM, on ajuste un bouton à la fois !!! Une fois le ROS minimum obtenu, on peut stopper l’émission et changer de mode : l’impédance est adaptée.

 

Pour éviter des dommages sur l’installation, on veillera à être assez bref dans son réglage. S’il s’avère impossible d’adapter un système avec un coupleur, l’installation ne pourra pas fonctionner correctement. Il faudra alors la réviser totalement : par exemple, ça ne sert à rien d’adapter un cintre sur une CB, la taille de celui-ci est bien trop petite par rapport au ¼ d’onde. Il est indispensable d’avoir un élément rayonnant conséquent derrière le coupleur, capable de rayonner efficacement. C’est comme faire fonctionner un processeur sans son radiateur.

 

         On dira qu’une installation étant adaptée sans coupleur est  

 

 

 

http://www.astrosurf.com/luxorion/meteo-messages.htm